Arbitrage: les mots forts de Longoria

Contre Lyon, Angers, Paris et encore tout récemment face à Lille, l’OM a eu le sentiment d’être lésé par l’arbitrage. Non sans être sanctionné durement pour avoir exprimé sa frustration avec bien trop de véhémence aux yeux des commissions d’éthique et de discipline. Ce mercredi, Pablo Longoria faisait le bilan de la première partie de saison devant la presse – l’occasion pour le président des Olympiens d’aborder la question épineuse de la qualité de l’arbitrage en France.

« Il y a eu des situations qui ont suscité frustrations et contestations. […] Cette saison, nous avons constaté de nombreuses décisions surprenantes, et cela ne concerne pas uniquement l’OM, dixit le dirigeant espagnol. Chaque week-end, dans notre championnat, il y a une confusion persistante autour des critères d’arbitrage. Quand on joue en Europe, on sait à quoi s’attendre. On peut avoir de bons ou mauvais arbitrages, c’est la vie. Mais ici, en France, il y a un manque de cohérence. Les décisions varient non seulement d’un match à l’autre mais parfois au sein du même match. Par exemple, un contact peut être accepté à un moment et refusé peu après dans des circonstances similaires. Cela complique la compréhension des règles pour les joueurs et les entraîneurs. »

Un consultant arbitrage à l’OM

Pour Pablo Longoria, le recours à l’assistance vidéo est loin d’être optimal et ajoute à la confusion générale. « L’utilisation de la VAR pose également problème, car son application semble incohérente d’une rencontre à l’autre. À cela s’ajoutent des décisions disciplinaires de la commission qui manquent également de clarté. Par exemple, j’ai été sanctionné pour avoir dit à un arbitre: « Tu n’as pas le niveau, tu subis trop la pression my friend ». Pendant ce temps, d’autres comportements bien plus graves ailleurs n’ont pas été sanctionnés de la même manière. Ce manque de cohérence est difficile à accepter. »

Aussi l’OM a-t-il choisi de se montrer proactif sur le sujet, en s’allouant les services de l’ancien arbitre Frank Schneider pour tenter de combler le fossé. « Nous avons aussi pris la décision d’intégrer Frank Schneider comme consultant. Son rôle est de nous aider à mieux comprendre les décisions arbitrales et à préparer nos équipes en amont des matches. Dans certains pays, comme l’Espagne, chaque club dispose d’un expert dédié aux relations avec les arbitres. Cela permet de mieux anticiper la manière dont un arbitre peut gérer un match et d’interagir de façon constructive. Nous voulons contribuer à améliorer l’arbitrage en France, mais cela passe par des discussions sérieuses et structurées. L’objectif est de garantir une meilleure compréhension mutuelle entre les clubs et les arbitres, tout en aidant nos joueurs et notre staff à se concentrer sur l’essentiel, dans un cadre plus serein et professionnel. »