L’OM pénalisé, la polémique relancée

Le choc de Ligue 1 entre Monaco et le PSG a accouché d’une nouvelle polémique à défaut de relancer le championnat. Coupable d’une vilaine semelle au visage de Ginalui Donnarumma après s’être présenté seul face au gardien italien n’a en effet valu qu’un simple coup-franc. L’international ivoirien, déjà averti quelques minutes plus tôt, s’en est en effet tiré sans la moindre sanction administrative qui lui aurai valu d’être exclu.

Letexier, qui officiait au sifflet à Louis II, a donc considéré que Wilfried Singo était seulement coupable d’une attitude « imprudente », comme le dit la loi 12 des lois du jeu, estimant que le Monégasque avait seulement «disputé le ballon sans attention, ni égard, ni précaution ». La décision de l’arbitre breton a évidemment suscité de vives réactions et ce d’autant plus qu’en octobre dernier, lors du choc entre l’OM et le PSG, il n’avait pas hésité à exclure Amine Harit pour un pied haut – involontaire – sur le torse de Marquinhos.

Un manque de cohérence dénoncé

« La mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, même lorsqu’elle n’est pas générée par une action délibérée, mérite une exclusion, s’était-il expliqué à l’issue du Classique. Le caractère délibéré du geste ne change en rien la sanction disciplinaire qui doit être donnée. » Cette fois, M. Letexier n’a pas souhaité s’exprimer et les critiques ne se sont pas fait attendre.

«  Pour moi, ça vaut rouge direct, a ainsi confié l’ancien arbitre Saïd Ennjimi auprès de L’Equipe. Singo, comme Harit, ne voulait sans doute pas faire mal, mais leur pied s’est trouvé là où il ne devait pas se trouver. Pourquoi les arbitres du VAR, qui étaient intervenus contre Harit, ne viennent pas aider M. Letexier là ? »

Le manque de cohérence de M. Letexier n’a pas manqué d’être dénoncé. « Il y a un manque de cohérence, a déploré  Walid Acherchour au micro de l’After Foot. Amine Harit, je trouvais qu’il ne pouvait pas voir Marquinhos (sur l’action du rouge). Tu voyais qu’il ne voulait pas toucher Marquinhos. Là, Singo est au duel, tire, Donnarumma arrive rapidement et sur le saut, il (Singo) ne peut pas faire autrement. »

« Je suis anti-carton rouge, je déteste les cartons rouges, j’aimerais que ce soit réservé à des cas extraordinaires. Je n’aime pas, surtout quand ça vient en début de match, ça flingue un match, ça dénature le match. Dans ce cas précis, c’est un peu en début de match mais pour moi, il y a vraiment une forme de limite – et ce n’était pas le cas à Marseille –: si le gars sur qui tu as fait faute quitte le terrain parce qu’il est amoché et ne peut pas continuer ça doit être un indice majeur que tu ne dois plus être sur le terrain et qu’il y a carton rouge », a de son côté regretté Daniel Riolo.