Alors que débute ce jeudi pour les filles l’étape du Grand-Bornand, troisième levée de la Coupe du monde, Julia Simon ne pointe qu’à la neuvième place du classement général, avec déjà près de pas moins de 171 points de retard sur Franziska Preuss. Un début de saison en douceur que la biathlète des Saisies explique notamment par une brutale prise de poids incontrôlée. « Mon corps a pété un câble », a-t-elle récemment confié à la Chaîne L’Equipe.
Julia Simon n’est pas la seule star du biathlon français à être en retrait. Justine Braisaz-Bouchet est encore plus à la peine comme en témoigne sa 12e place dans la course au gros globe. Les deux leaders tricolores en retrait, Lou Jeanmonnot, deuxième du Classement général l’hiver dernier, tient, elle, son rang puisque la native de Pontarlier affiche déjà deux victoires, sur l’individuel à Kontiolahti et sur la poursuite à Hochfilzen, et pointe à la deuxième place du classement.
Ce début de saison réussi n’est pas pour déplaire à Julia Simon. « Je laisse volontiers la lumière aux autres, il y a pas de souci. Je pense que c’est très bien on est trois à faire des très bons résultats et en plus on a les autres filles qui nous poussent derrière et qui veulent prendre nos places », a-t-elle ainsi confié à Eurosport en début de saison.
« Je vois tout cela d’une manière positive »
« On a vraiment une équipe très, très forte et je pense qu’il y a pas une fille qui prend la lumière plus que l’autre. En fait on fait notre truc et on veut simplement performer et s’améliorer », a-t-elle insisté, ajoutant: « Je vois tout cela d’une manière positive car une fille qui serait seule leader a vraiment toute la pression alors que nous on a la chance, si on passe à la trappe, de voir une autre fille faire une belle performance. Cela nous permet d’avoir un petit moins les médias sur le dos et aussi de digérer plus facilement sa déception et devoir s’expliquer devant les nombreux téléspectateurs. »
« Du coup je n’ai pas l’impression de devoir rendre des comptes. Voilà je suis passée à côté de ma course mais regardez ma collègue a performé, a-t-elle encore renchéri. Je n’ai jamais connu une équipe aussi forte, on s’entraide et on a vraiment une saine émulation entre nous. Nous avons toutes des points forts différents et on cherche à améliorer nos points faibles en regardant à côté comment fait la collègue. »