Van der Poel, c’est trop !

Mathieu van der Poel a déjà donné le ton. Après la manche de Coupe du Monde à Zonhoven, le Néerlandais a écrasé la concurrence sur le sable de Mol dans le cadre du Superprestige. A chaque fois, le porteur du maillot arc-en-ciel a repoussé ses rivaux à plus d’une minute avec une facilité déconcertante. Interrogé par le site spécialisé néerlandophone Wielerflits sur les raisons de cette domination, l’ancien champion du monde Richard Groenendaal a confié que « la raison principale est simplement qu’il a toujours été le meilleur », ajoutant même qu’il « n’a fait que devenir meilleur » au fil du temps.

« Il a suivi un programme minimal sur route afin de rester en forme et de très bien s’entraîner, a-t-il ajouté. Il arrive désormais frais pour ces courses. » La polyvalence de Mathieu van der Poel est également un facteur pouvant expliquer cette facilité à écœurer la concurrence dans les labours. « Il utilise un braquet avec trois dents de plus que les autres coureurs », affirme Rchard Groenendaal qui s’est amusé à citer un certain Adrie van der Poel. « Les autres ne roulent pas assez sur route et c’est pourquoi ils échouent », a-t-il ainsi affirmé tout en notant que les adversaires du champion du monde en titre « ne peuvent tout simplement pas rouler sur route ou, du moins, pas comme Mathieu van der Poel peut le faire ».

Groenendaal : « Cela ne sert à rien d’essayer de le suivre »

« S’il devait courir en cyclo-cross d’octobre à février, il ne pourrait pas non plus le faire, ajoute-t-il. Ce sont des coureurs différents et Mathieu van der Poel est tout simplement le meilleur. » Mais ce que note l’ancien porteur du maillot arc-en-ciel, désormais directeur de l’écurie Ridley, c’est la propension des adversaires du Néerlandais à abdiquer dès qu’il passe à l’attaque. « Cela s’est immédiatement vu à Zonhoven. Ils se sont immédiatement tournés vers la deuxième place, a-t-il résumé. Mathieu van der Poel n’avait plus besoin de faire beaucoup d’efforts pour creuser l’écart. Ce n’est plus frustrant pour ses adversaires car ils savent à quoi s’attendre. Cela ne sert à rien d’essayer de le suivre, cela ne marchera jamais. »

Le petit-fils de Raymond Poulidor doit s’aligner sur onze épreuves de cyclo-cross cette saison, concluant son programme avec les championnats du monde à Liévin le 2 février prochain. A la question de savoir si Mathieu van der Poel fera un sans-faute, Richard Groenendaal assure que « ça ne sera pas si simple ». « Il doit simplement rester en forme et en bonne santé, ajoute-t-il. S’il n’est pas en forme, il ne pourra pas gagner. Mais un Mathieu van der Poel en forme dégage tellement de puissance qu’il gagnera partout. » Ce qui ne devrait pas rassurer les adversaires du Néerlandais.