Une chute brutale, une évacuation de la piste de Bormio par hélicoptère et une opération en urgence d’un hématome sous-dural, Cyprien Sarrazin a connu une journée noire le 27 décembre dernier – un accident qui aurait pu lui être fatal. « On a eu quelques heures un peu difficiles suite à sa chute », avoue sur RTL Fabien Saguez, le président de la Fédération française de ski.
Hors de danger aujourd’hui mais confronté à une longue convalescence, ne serait-ce que pour recouvrer l’ensemble de ses facultés basiques, le skieur français de 30 ans, Cyprien Sarrazin a fait une énorme frayeur au staff tricolore. « Tout de suite après sa chute, même s’il y avait eu une petite perte de connaissance, il était relativement lucide. C’est plutôt le fait que… le temps d’évacuation, d’arriver à l’hôpital, de faire les premiers examens… et c’est à partir de ce moment-là que son état s’est un petit peu dégradé et que la décision a été prise de l’opérer. »
« On est tous pas très bien »
Dans le cadre de l’émission « On refait le sport », Fabien Saguez ne cache pas son émotion, une dizaine de jours à peine après les faits. « Il y a eu un petit moment de chaleur. On n’aime pas voir ce genre de chutes. Ça fait plus de vingt ans que j’accompagne des skieurs, à chaque fois qu’on a ce genre de situation, on est tous pas très bien. » Et d’ajouter quant à l’état de santé actuel de Cyprien Sarrazin, qui a été rapatrié en France en fin de semaine dernière: « Il va commencer à récupérer ses compétences en commençant par marcher, se lever, et tous les gestes du quotidien. »
S’il n’accable pas les responsables de la piste de Bormio, qui en 2026 accueillera les épreuves de vitesse olympiques, le patron de la Fédération française de ski note tout de même: « Est-ce que sur la piste, on aurait pu mieux optimiser la préparation ? Est-ce que l’organisateur, la Fédération internationale, aurait pu faire mieux ? Peut-être… Une chose est sûre, il y a peut-être des petits réflexes à avoir. Cette piste est très longue, elle est très exigeante physiquement. Quand on voit que les conditions sont très dures comme c’était le cas, on peut effectivement imaginer raccourcir la piste, essayer des voies que d’habitude on n’utilise pas. […] Je pense que dans le cadre de la chute de Cyprien, et de pas mal d’athlètes à Bormio, ce n’est pas le matériel qui a fait défaut mais plutôt la qualité de neige. »