Si la saison sportive de l’OL est plutôt encourageante, en coulisses, de nombreuses questions se posent alors que le club a été sévèrement épinglé par la DNCG, tout bonnement menacé de rétrogradation. Dès lors, la gestion du club par John Textor et la holding Eagle Football Group interpelle. Y compris un certain Jean-Michel Aulas.
Dans un entretien publié sur la chaîne YouTube CARRÉ et mené par Raphaël Domenach, l’ancien patron des Gones ne cache pas regretter la vente de son OL. « Bien sûr, évidemment », répond-il à la question portant sur ses remords éventuels. Et de répéter que John Textor, à l’origine, n’était pas son choix mais celui de la banque.
« Pas vraiment un chef d’entreprise »
« L’annonce a été faite en bourse de telle manière que je ne pouvais pas résister. J’ai fait tous les entretiens pour vendre au mieux, souffle Jean-Michel Aulas. On avait cinq acheteurs. J’avais retenu en priorité la famille Gillett (ex-dirigeants de Liverpool, ndlr). La banque a mis John Textor en priorité. Il n’avait pas les références dans le football qu’avait la famille Gillett… »
D’emblée, deux sujets ont éloigné les deux hommes. La volonté exprimée par l’Américain de céder la section féminine du club – « quelque chose d’impensable » selon JMA – et la décision de confier le banc à Laurent Blanc en octobre 2022. « John était moyennement favorable », souligne l’actuel vice-président de la Fédération française de football. Deux désaccords qui ont eu raison, à terme, de son historique présidence au printemps 2023.
S’il assure désormais que « les choses sont quasiment résolues » entre John Textor et lui, Jean-Michel Aulas décrit tout de même chez son successeur un personnage « d’assez insaisissable sur le plan de la logique, pas vraiment un chef d’entreprise… » « Il y a des moments où on ne résonne pas de la même manière, poursuit l’entrepreneur rhodanien. Il a ses habitudes américaines, qui ne sont pas des habitudes françaises. […] C’est l’antithèse de ce que j’avais fait. Moi j’avais fait une famille. »