Le Vendée Globe s’est peut-être terminé dans la nuit de jeudi à vendredi, en tout cas en ce qui concerne la victoire finale. Dauphin de Charlie Dalin, Yoann Richomme a subi une avarie, en perdant une voile d’avant.
« Je me suis tiré une balle dans le pied cette nuit », regrette le skipper de Paprec Arkéa. Il saura se débrouiller jusqu’aux Sables d’Olonne sans cette voile manquante, mais il est « plus embêtant d’avoir perdu une heure et demie à faire du surplace » pour récupérer la voile qui était tombée à l’eau. Richomme estime avoir perdu une quarantaine de milles dans la bataille, et il pointait ce samedi à 155 milles de son adversaire, au pointage de 7 heures.
L’écart n’est pas insurmontable, mais Richomme se montre assez pessimiste. « Sans aléa, ça paraît compliqué, a-t-il confié vendredi soir au Télégramme. Il n’y a pas d’ouverture pour attaquer. »
Pour Richomme, il n’y a pas grand-chose à faire
François Gabart n’est pas loin de penser la même chose. Le vainqueur du Vendée Globe 2012-2013 a livéré son analyse concernant le sprint final. « A très court terme, le vent va faiblir pour eux avec une dorsale anticyclonique à traverser. Après, ils vont rencontrer des conditions plutôt rapides avant un nouveau ralentissement à l’abord du golfe de Gascogne. Grosso modo, on pourrait considérer que l’Atlantique Nord actuellement est assez favorable en termes de vitesse », explique Gabart auprès de Voiles et Voiliers.
« Ils vont quasiment aller jusqu’à la pointe bretonne avant de descendre le golfe pour terminer. Cela ferme un peu le jeu, constate Gabart. Il n’y a pas de grandes options à prendre ce qui peut arriver parfois avec des cassures et des contournements de système météo qui ne sont pas les mêmes en fonction des timings. Ce n’est pas le cas et c’est favorable pour Charlie dans le marquage de son adversaire. Alors, c’est vrai que je travaille pour MACIF et Charlie et que je ne suis pas très objectif, mais mon plaisir du spectacle et du suspens augmente. Maintenant, iI reste quatre jours de bateau et c’est loin d’être fini ! » On ne sait jamais…