Il y aura huit Français au 2eme tour de cet Open d’Australie. Corentin Moutet a rejoint ses compatriotes Benjamin Bonzi, Gaël Monfils, Hugo Gaston, Arthur Fils, Quentin Halys, Ugo Humbert et Arthur Cazaux en disposant en quatre sets (4-6, 6-3, 6-4, 6-4) après 3h33 de jeu de l’Australien Alexei Popyrin, 24eme mondial et tête de série numéro 25. Une victoire renversante et au forceps du combatif Parisien, qui a encore dû livrer un sacré combat mardi pour parvenir à se hisser au 2eme tour à Melbourne pour la quatrième année de suite (en six participations).
La deuxième opposition entre les deux hommes (Popyrin l’avait emporté en trois sets la saison dernière sur la terre battue de Monte-Carlo) avait en effet mal commencé pour le Français, mené un set à rien alors qu’il s’était procuré onze balles de break sans en convertir une seule. Son adversaire, lui, avait profité de l’une de ses rares occasion pour réussir le seul break de la manche, alors que les deux joueurs étaient à égalité 4-4, pour basculer en tête.
Souffrant de douleurs au dos, Popyrin a ensuite marqué le coup physiquement, au point de donner le sentiment parfois d’être proche de l’abandon. Il en fallait davantage pour perturber le 69eme mondial, pas du tout déconcentré par les malheurs de l’Australien, pas plus que par l’ambiance, pourtant hostile. En atteste les sifflets reçus par le demi-finaliste du tournoi de Metz en novembre dernier. Tandis que Popyrin retrouvait des couleurs, Moutet a donc continué de rester focalisé sur son jeu et d’agresser son adversaire dès qu’il le pouvait, sans prendre le risque d’attendre la faute du joueur local.
Rublev éjecté par le prodige Fonseca
Il a bien fait, car il a remporté les trois sets, obtenant ainsi le droit d’affronter l’Américain Mitchell Krueger (146eme), passé par les qualifications et tombeur d’un autre Australien (Hijikata), au prochain match. Avec l’espoir d’enfin atteindre le 3eme tour dans le tournoi. Dans le dernier match au programme, Andrey Rublev avait lui aussi en face de lui un joueur issu des qualifications en la personne de Joao Fonseca. Malheureusement pour le Russe, le jeune Brésilien de 18 ans n’est pas un qualifié comme les autres.
Fonseca est la nouvelle pépite du tennis au Brésil et probablement l’un des futurs meilleurs joueurs de la planète. Le numéro 9 mondial, quart de finaliste des deux dernières éditions mais balayé d’entrée mardi, l’a appris (ou découvert) à ses dépens. Pour son tout premier match en Grand Chelem, le premier également contre un membre du Top 10, Fonseca, qui n’a toujours pas perdu un set cette année en neuf matchs, avait l’occasion de démontrer toute l’étendue de son talent, et de prouver qu’il vaut bien mieux que la 112eme place qu’il occupe aujourd’hui. Le vainqueur du Challenger de Canberra il y a dix jours ne s’en est pas privé.
Bourreau en trois sets de Rublev (7-6, 6-3, 7-6) à l’issue d’une réelle démonstration de toutes ses qualités, le prodige au coup droit d’une violence tout simplement bluffante et qui avait déjà déjoué tous les pronostics en décembre dernier en remportant le Masters Next Gen, a rejoint Lorenzo Sonego au 2eme tour. L’Italien est prévenu : c’est un diamant qui ne demande qu’à être poli auquel il fera face.