Charlie Dalin est l’homme « le plus heureux du monde ». Et s’il a eu l’impression d’avoir « une course de 48 heures », vu comme tout s’est enchaîné à grande vitesse, le nouveau vainqueur du Vendée Globe aura tout de même vécu un torrent d’émotions durant son tour du monde en 64 jours.
Marin taiseux, toujours focalisé sur son objectif, Charlie Dalin n’a jamais rien laissé transparaître. Il n’a aussi jamais communiqué sur ses avaries, contrairement à Yoann Richomme ou Sébastien Simon, ses concurrents pour la victoire. Pourtant, il est évident que MACIF Santé Prévoyance n’est pas rentré indemne aux Sables d’Olonne.
« Il y a eu des moments de difficulté, cette réparation de voile cruciale du côté de la Nouvelle-Zélande, a raconté Charlie Dalin après l’arrivée, rapporte Ouest-France. J’étais obligé de travailler avec un bateau qui faisait des pointes à 30 nœuds, j’étais balancé de gauche à droite dans la soute à voile. Il y avait du tissu partout, j’ai réparé ces gros trous, c’était une belle victoire. Cela m’a permis de réutiliser la voile normalement. Je m’en suis beaucoup servie dans le Pacifique et la remontée de l’Atlantique. J’ai fait de la strate, j’avais une fissure de 1,50 m dans le bordée sur le côté bâbord de la coque. Cela s’est passé quand j’allais très vite dans la zone des glaces dans le Pacifique. Je me suis rendu compte de cette très grosse fissure quelques jours plus tard. »
Dalin a résolu tous ses problèmes
« J’ai eu un problème d’hydraulique dans la descente de l’Atlantique, aussi, a reconnu le Normand. Le moteur s’est désolidarisé de la pompe, je me suis rendu assez tôt du problème. À chaque problème, on arrivait à trouver une solution pour remettre le bateau à 100 % de son potentiel. C’est vraiment super de retrouver le maximum du bateau à chaque fois. » Dalin ne mentait donc pas quand il clamait en permanence que son Imoca était « à 100% ».
Au niveau personnel, le marin a lui aussi su éviter les ennuis. « La seule blessure à déplorer, c’est une grosse aiguille de voilerie que je me suis plantée assez profondément dans le pouce, quand je réparais ma voile du côté de la Nouvelle-Zélande, admet-il. J’ai eu un peu peur que ça s’infecte pendant quelques jours mais finalement, ça a été. J’ai été projeté une ou deux fois en avant mais je ne me suis jamais fait mal. Je reviens en bon état. » En brillant vainqueur, surtout.