Yoann Richomme a bouclé la boucle, à son tour. Un peu plus de 24 heures après Charlie Dalin, le skipper de Paprec Arkéa en a lui aussi terminé avec son Vendée Globe, en prenant une superbe deuxième place.
Pour sa première participation, Richomme, après une grosse frayeur dans les premiers jours de course, a longtemps navigué en tête de la flotte. C’est lui qui a été le principal rival de Dalin pour la victoire finale. Après s’être échangé la place de leader dans le Pacifique, les deux hommes ont franchi le Cap Horn avec seulement 9 minutes d’écart. Une broutille.
Yoann Richomme, le bel hommage
Durant la remontée de l’Atlantique, Richomme a même repris les commandes pendant quelques temps. Mais en toute honnêteté, il donnait un ascendant à Dalin, dont le bateau, plus polyvalent, et mieux armé pour le sprint final, alors que le sien avait donné sa pleine mesure dans les mers du Sud.
Maintenant que la ligne d’arrivée est franchie, Richomme éprouve-t-il un regret, après avoir vu Dalin l’emporter ? Absolument aucun. « Je suis tombé sur plus fort que moi, clairement. Charlie (Dalin) était juste imbattable, de toute façon il est stratosphérique en Imoca depuis plusieurs saisons et ce sera toujours compliqué d’aller le chercher. Je suis ravi pour lui qu’il puisse avoir une petite revanche sur le passé », a confié Yoann Richomme, qui fait allusion à l’édition précédente: Dalin avait franchi la ligne d’arrivée en premier, mais c’est Yannick Bestaven qui avait été déclaré vainqueur.
Pour Richomme, il n’y a ni regret, ni amertume. « Pour moi, il y a de la fierté d’avoir mené l’équipe d’une page blanche il y a à trois ans à une deuxième place sur le Vendée Globe, à titiller le premier et de ne pas être passé très loin un record », résume-t-il, heureux comme jamais.