Jean Le Cam est au ralenti au large du Brésil. S’il s’est encore distingué du reste de ses concurrents en s’éloignant de la côte via l’option la plus à l’est, le skippeur de Tout commence en Finistère-Armor Lux doit surtout composer avec les avaries qui ont touché son Imoca tandis que les bateaux de tête arrivaient aux Sables d’Olonne.
Mardi, l’étai de J2, le câble principal qui sécurise le mât, a ainsi cédé, l’obligeant à une réparation fastidieuse aux lourdes conséquences puisque sa petite voile avant, qu’il utilisait pour sécuriser le mât, s’est déchirée sur deux mètres. Un coup dur qui lui vaut de poursuivre l’aventure avec un plan de voilure très dégradé et l’oblige à opter pour la trajectoire la plus sûre pour le bateau.
Jean Le Cam avance au ralenti
« C’est une situation vraiment surprenante », a-t-il confié dans une vidéo alors qu’il navigue dans moins de 10 nœuds de vent de nord et une mer assagie, en 22è position dans l’Atlantique sud, à 4 440 milles de la ligne d’arrivée. Au dernier pointage, il avançait à moins de cinq nœuds de moyenne et risque de perdre sa première place chez les bateaux à dérive droite. Guirec Soudée le suit en effet avec désormais un peu plus de 300 milles de retard.
Aux avant-postes, tandis que Sébastien Simon a décroché la troisième place durant la nuit, Jérémie Beyou et Sam Goodchild sont au coude à coude dans la lutte pour la quatrième place, les deux navigateurs étant séparés par moins de deux milles.