Créé en 1989 et organisé tous les quatre ans, le Vendée Globe est sans nul doute l’une des plus mythiques course à la voile, autour du monde, en solitaire et sans escale ni assistance. Pour l’édition 2024, c’est Charlie Dalin qui a passé la ligne d’arrivée le premier sur son « Macif Santé Prévoyance ». Arrivé près de vingt-trois heures plus tard, Yoann Richomme lui aura donné du fil à retordre. Quelques jours après son arrivée, ce dernier a évoqué sa course.
Invité de la chaîne L’Équipe ce lundi, le skipper de « Paprec Arkéa » a notamment évoqué son duel acharné avec son compatriote et principal concurrent. Mais il a aussi parlé des conditions dans lesquelles lui et ses concurrents évoluent désormais dans leur grande majorité, sur de telles courses, avec des bateaux toujours plus perfectionnés à tous les niveaux. Une technologie omniprésente qui, comme il l’a indiqué, ne donne parfois plus vraiment l’impression d’effectuer une course en solitaire, coupé du monde et des siens.
« Ce n’est même pas comparable », assure Richomme
Pour Yoann Richomme, impossible de faire une comparaison entre 1989 et 2024. « Ce n’est même pas comparable. Les choses ont changé à peu près à tous les niveaux. Aujourd’hui on est très connecté avec la famille. Je n’ai pas l’impression de devoir me réadapter, d’apprendre des choses qui se sont passées sans moi. […] Je lisais le journal trois fois par jour. […] Je me suis même regardé un match de rugby parce qu’on avait Starlink (fournisseur d’accès à internet par satellite développé par SpaceX, ndlr). Après j’ai cassé l’antenne donc je ne l’avais plus. »
Plus rien à voir donc, à bord du bateau, pour les skippers. « C’est en train de révolutionner notre façon de fonctionner. Je n’ai pas cette déconnexion. Je retourne à terre, j’ai traité mes mails, j’ai répondu. » Autant d’avancées qui explique aussi les temps de passage record des meilleurs qui, outre leur talent, peuvent compter sur sans cesse davantage d’aide technologique et technique.