« Je n’aime pas m’exprimer après les matchs pour dire basta. Jusqu’à quand ? […] Ça fait trop de mal. Je ne sais pas ce que l’on cherche. On cherche à pénaliser. Si on est critique avec l’arbitrage, on nous pénalise encore plus (…), je ne sais pas. […] Il y a un moment où l’on ne peut plus accepter ça. Je ne l’accepte pas parce que chaque week-end c’est la même chose. […] Je ne comprends pas ce qu’ils font à la VAR. » Ainsi s’est exprimé Pablo Longoria dimanche soir, juste après le match nul concédé par l’OM face à Strasbourg (1-1, 18e journée de Ligue 1). Une sortie qui a fait bondir au CNE.
Le Comité National d’Éthique à la tête duquel Frédéric Thiriez vient d’être élu il y a quelques jours, a à son tour tenu à communiquer et à répondre à la sortie médiatique virulente du président de l’Olympique de Marseille. Mais pas seulement. « Plusieurs incidents de cette nature sont à déplorer dans la période récente […]. Il est permis de discuter d’une décision arbitrale, voire de la critiquer, tout en respectant le devoir de réserve prescrit par la Charte de l’éthique. Ce qui est interdit en revanche (…), c’est de jeter le discrédit sur l’arbitrage. »
« Faute grave » du président de l’OM
Dans son communiqué publié mardi sur le site de la FFF, le CNE a poursuivi : « Accuser le corps arbitral dans son ensemble de partialité systématique au détriment d’un club, et ce, dans le but inavoué de souder ses supporters autour de lui ou pire, d’intimider les arbitres dans l’espoir d’obtenir un arbitrage plus ‘clément’ dans l’avenir, est une faute grave contre l’éthique et une atteinte inadmissible à l’image du football. »
En conclusion, et en guise d’avertissement envers ceux qu’il a visés dans sa communication, le Conseil National d’Éthique a ajouté qu’il serait « particulièrement vigilant » en cas d’éventuel récidive sur le sujet.