Charles Bietry a longtemps été un très fin connaisseur de la Ligue 1. Avant de devenir le président du PSG durant six mois, de juillet à décembre 1998, l’ancien reporter de l’AFP, devenu en 1984 directeur des sports de Canal+, a en effet écumé les pelouses du championnat, notamment dans la cabine des commentateurs de la chaîne cryptée.
Ses années sur les bords de pelouse lui ont valu d’être au fait de certaines pratiques douteuses. Notamment à Marseille. Dans ses mémoires « La dernière vague », dont la sortie est prévue ce mercredi, Charles Bietry raconte ainsi qu’un joueur de l’élite du club olympien lui avait révélé après une défaite contre les Ciel et Blanc avoir truqué une rencontre après avoir s’être vu proposer « un montage financier qui ne pouvait se refuser ».
Des piqûres de vitamine ?
Mais le club olympien n’est pas le seul à s’petre rendu coupable de pratiques douteuses. Il en fut également du PSG. « Un soir d’été au Parc des Princes. L’échauffement des joueurs parisiens s’achevait, chacun était en sueur et les maillots à manches longues n’arrangeaient rien. Rentrés au vestiaire, tous les joueurs s’empressèrent d’enfiler des maillots à manches courtes », a-t-il commencé par raconter dans un extrait publié ce lundi par L’Equipe.
« La scène est ancienne, Canal n’existait pas, et je me suis aperçu soudain que tous avaient un pansement à l’intérieur du coude, trace d’une injection qui avait été cachée par les manches longues, a-t-il poursuivi. J’en ai fait la remarque au coach de l’époque qui a blêmi et a fait rentrer tout son groupe au vestiaire pour enfiler à nouveau des maillots à manches longues. Il ne s’agissait bien sûr pas de masquer du dopage, mais seulement une piqûre de vitamines… »