Julia Simon l’avait mauvaise, dimanche, à l’issue du relais féminin. Conséquence de la troisième place dont a une nouvelle fois dû se contenter le collectif tricolore en dépit des résultats des Bleues dans les courses individuelles depuis le début de saison, avec pas moins de quatre Françaises parmi les six premières du classement général.
« Les adversaires ont été fortes, mais je pense qu’elles font juste des courses à leur niveau. Nous, on se croit peut-être un peu trop belles, on est peut-être un peu trop confiantes parce qu’on fait de très belles courses individuelles. Ce sont des relais, on sait qu’il faut mettre à chaque fois le 100% et l’exigence derrière la carabine. On laisse très clairement trop de balles s’échapper sur le pas de tir, on ne peut s’en prendre qu’à nous. Et ça commence très clairement à me frustrer, a pesté Julia Simon sur la chaîne L’Equipe, se tournant désormais vers les Championnats du monde de Lenzerheide en février : J’espère qu’on saura remettre les pendules à l’heure au très bon moment.»
Julia Simon avait perdu « l’œil du tigre »
Et forte d’un week-end également réussi sur le plan individuel avec une quatrième place sur le sprint et une deuxième sur la poursuite, Julia Simon, qui avait décroché quatre titres de championne du monde lors des Mondiaux de Novo Mesto, peut espérer briller en Suisse.
« Elle va vraiment cocher les Mondiaux. Sur les derniers championnats du monde, c’est elle qui avait fait la razzia. C’est tout ce que je lui souhaite d’y arriver sur ces nouveaux Mondiaux ! Même si elle est quatrième du général, ce qui montre sa régularité, elle est loin en points et ce sera difficile d’aller chercher quelque chose. J’espère qu’elle va réussir à faire de belles performances à Lenzerheide pour que le bilan de sa saison vire dans le positif. Elle va beaucoup miser là-dessus selon moi ! », a ainsi confié à Nordic Mag, Ludwig Ehrhart, ancien espoir du biathlon français.
« Julia, on la connaît. Elle s’est un peu égarée sur le début de saison après une prépa un peu compliquée. Elle revient physiquement, mais on la retrouve aussi avec de l’agressivité sur le pas de tir », a abondé Cyril Burdet l’entraîneur du tir après que son compère du tir, Jean-Paul Giachino, a pointé du doigt avant l’étape d’Anthloz une Julia Simon « un peu molle, moins guerrière, moins prête à aller au combat, avec moins l’œil du tigre ». La donne semble avoir changé.