Scandale confirmé chez les Bleus

La cicatrice pourrait bien ne jamais refermer pour les joueurs tricolores présents à la Coupe du monde 2010. Présent en Afrique du Sud, Eric Abidal en a d’ailleurs toujours lourd sur le cœur lorsqu’il est question des événements de Knysna, parmi lesquels l’exclusion de Nicolas Anelka et la grève des joueurs qui s’en est suivie.

Interrogé pour le média Carré, Eric Abidal a vidé son sac, pointant du doigt le traitement réservé par  Raymond Domenech à Nicolas Anelka après la défaite concédée face au Mexique. «  J’ai une réunion avec lui et Patrice Evra, le capitaine. Je lui ai dit  » coach, vous avez laissé sept minutes de blanc et avez attaqué Nico. C’est normal que le joueur le prenne mal. Vous voulez sanctionner le joueur, asseyez-le sur le banc C’est la meilleure des sanctions, sinon ça devient n’importe quoi. Pour un aspect psychologique, ne comptez pas sur moi pour jouer. Parce que là c’est de l’injustice pure et dure. Tu peux me parler d’éthique de club ou de sélection. C’est juste le fait de respecter un actif de la sélection, de le virer à 23h en Afrique du Sud, pas à Paris quand il est sous la responsabilité de la Fédé. Il lui arrive quelque chose, vous dites quoi ? », a-t-il raconté. La grève part de ça. »

« Je suis passé en commission de discipline. Raymond Domenech était à ma gauche, tu sais ce qu’il a dit ?  « Je n’ai jamais entendu ces mots-là de la bouche de Nico », trois mois après. Pourquoi vous ne le dites pas là-bas alors ?, a-t-il renchéri. Trois mois après, tu nous donnes raison sur le fait qu’entre guillemets la Fédération a viré Nico. Il y avait qui de la Fédération dans le vestiaire ? Personne. Pour quelle raison la Fédération va virer un joueur alors qu’il n’y avait personne. Quelqu’un a communiqué à la Fédé pour tuer le joueur. Raymond Domenech a parlé avec la presse dans la nuit de samedi à dimanche, à deux heures du matin. Il a dit :  » Il est 2 heures du matin, laissez-moi dormir « , alors qu’il aurait pu démonter en deux secondes en disant ce qu’il a dit trois mois après : « Je n’ai jamais entendu ça de la bouche de Nico, vous êtes complètement malades. » »

Et l’ancien Lyonnais de défendre la grève voulue par le groupe tricolore. « Les médias disent qu’on est pas sortis du bus et qu’on a fait une grève, ok. Mais est-ce qu’ils disent les joueurs se sont entraînés ? Ils ne parlent pas de ça. On est descendus du bus, on est partis signer des autographes, on est remontés dans le bus et on est allés à l’hôtel. Cette séance d’entraînement est une séance de récupération, sauf pour ceux qui ne jouent pas. Dans l’hôtel il y a tout, salle de sport, tout », a-t-il souligné avant de s’étonner du traitement qui lui a été réservé par la suite.

« Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Je n’ai frappé personne et insulté personne. Je suis passé en commission de discipline, zéro sanction. Parce que je vous dis les vérités. Et au pire, demandez aux joueurs si c’est vrai. On te flingue, parce qu’on veut se débarrasser de toi », a-t-il lancé, considérant avoir été victime d’un complot : « J’ai été ciblé par les médias. Les hommes politique, il n’y a que Roselyne Bachelot qui est venue nous voir, et Rama Yade. Ces deux personnes n’ont vu aucun conflit entre joueurs. Elle ne peut donc pas citer mon nom. C’est pour ça que je dis que ce sont les médias. Pour les informations, les médias savent exactement qui écrit le courrier. Ils le savent. L’entourage de Jérémy Toulalan ? C’est l’information que tu as. Des noms sont sortis et d’autres ne sont pas sortis du tout sont concernés, pour quelle raison ? Le journaliste en question protège le mec et tire sur l’autre. Les journalistes qui ont les informations et qui décident de me tuer moi, Franck (ndlr Ribéry), sans avoir l’information, c’est qu’entre guillemets, ces personnes-là vous dérangent. »