Philippe Doucet, la triste annonce

C’est une certitude, il y aura au moins deux clubs français en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Lille, qui s’est hissé dans le top 8 mercredi soir à l’issue de la phase de ligue, sera rejoint quoi qu’il arrive lors du tirage au sort des barrages, ce vendredi midi à Nyon, par un autre représentant de Ligue 1 puisque Paris est assuré d’affronter Monaco ou Brest. Une belle réussite pour ces quatre équipes, qui ont en plus touché un joli pactole.

Les primes reçues par les participants de cette édition « new look » de la C1 ont effectivement été dévoilées. Et c’est le jackpot pour le PSG et le LOSC qui, avant même de disputer les barrages, sont assurés de percevoir respectivement 80,9 et 78,7 millions d’euros. L’ASM, avec 59,8 millions d’euros, et le SB29, avec 51,8 millions d’euros, sont un peu plus en retrait mais ne sont pas à plaindre pour autant.

Un magot toujours bon à prendre alors que la Ligue 1 traverse une importante crise économique due à la baisse des droits TV, un contrat que DAZN tente d’ailleurs de renégocier pour payer moins que les 400 millions d’euros par saison déboursés actuellement. Mais faut-il pour autant se réjouir de ces résultats historiques dans la plus prestigieuse des compétitions européennes ?

Philippe Doucet craint le pire pour la Ligue 1

Pour Philippe Doucet, ces performances cachent en réalité un énorme danger pour la Ligue 1: celui d’un appauvrissement du niveau de l’élite. « Et voilà pourquoi la néerlandisation nous guette », annonce-t-il sur X (ex-Twitter). Une référence à l’Eredivisie, le championnat des Pays-Bas, qui compte trois locomotives (le PSV Eindhoven, l’Ajax Amsterdam et le Feyenoord Rotterdam) quand tous les autres clubs du pays sont en souffrance.

« Comment un club de Ligue 1 non européen pourra-t-il lutter ? Sauf quelques gros actionnaires, les écarts vont se creuser irrémédiablement ! La deuxième moitié de Ligue 1 sera une vraie Ligue 2. Et les 5-0 vont fleurir…, craint le « Monsieur Stats » de Canal+. C’est bien la stratégie de Vincent Labrune. Elle mène peut-être à une élite plus performante, mais assurément à un affaiblissement de la Ligue 1 avec des écarts de valeur grandissants ! »