Après l’Arizona, le Texas, Paris et son domicile familial de Toulouse, Léon Marchand a donc posé ses valises à Melbourne. Le quadruple médaillé d’or, immense vedette française des Jeux Olympiques de Paris 2024, a choisi l’exil. Le nageur de 22 ans s’entraîne avec Dean Boxall, le coach de la nageuse australienne Ariarne Titmus, et prend surtout son temps pour digérer la folie des JO. Il a ainsi assisté aux deux finales de l’US Open, entre Madison Keys et Aryna Sabalenka samedi dernier, puis Jannik Sinner et Alexander Zverev le lendemain.
Léon Marchand devrait retrouver Bob Bowman au mois de mars, à Austin (Texas), mais il ne participera plus aux compétitions universitaires des Etats-Unis, lui qui a préparé les JO en faisant partie de l’équipe de natation des Sun Devils d’Arizona State à partir de 2021. Le nageur suisse Tiago Behar, également 22 ans, arrivé dans la banlieue de Phoenix il y a trois ans, raconte l’amitié qu’il a tissée avec le prodige tricolore durant trois années, dans une interview donnée à 24 heures, le quotidien du canton de Vaud.
Léon Marchand « très sympa »
« Nous avons partagé plusieurs cours ensemble et tissé des liens étroits. Léon est très sympa. Nous étions de bons partenaires d’études pour nos cours en informatique. C’était aussi sympa de parler français ensemble, lance Tiago Behar. Lors de notre première année, nous allions manger des sushis à volonté. Nous étions entassés dans une voiture, on partageait des blagues. C’étaient des moments très simples, qui montrent qu’on peut être un immense champion et apprécier des instants en toute convivialité ».
Tiago Behar a lui aussi a préparé les Jeux parisiens avec Arizona State, en participant au relais 4×200 m nage libre masculin (pour une 16e place) à La Paris Défense Arena. Le Suisse est très heureux d’avoir côtoyé un Léon Marchand « très discipliné et humble », qui « travaille dur » et qui a été « un exemple pour toute l’équipe » lors des épreuves organisées aux quatre coins des Etats-Unis. Et de conclure sur la personnalité de son pote français: « il n’aimait pas les longs discours, mais on ne nageait jamais aussi vite que lorsqu’il en faisait un ».