La France arrache le bronze

Cinq mois après le cataclysme olympique, l’équipe de France retrouve le podium d’une grande compétition, mais que ce fut difficile ! Surclassé par la Croatie en demi-finale (31-28), les protégés de Guillaume Gille auront dû batailler jusqu’au bout pour vaincre une formation portugaise valeureuse et en confiance après un Mondial incroyable (35-34). Invité surprise dans le dernier carré, après de nombreuses années de disette (non qualifié pour le tour principal de 2005 à 2019, 10e en 2021, 13e en 2023), le Portugal a une nouvelle fois démontré que sa présence à ce stade de la compétition n’était pas dû au hasard.

Malgré l’amertume d’une finale manquée et d’un titre mondial qui échappe aux Bleus depuis 2017, cette compétition s’est conclue de la plus belle des façons : avec une joie collective autour du héros du money-time, Charles Bolzinger. Auteur de plusieurs arrêts importants dans les dernières minutes, le gardien de Montpellier a réalisé une dernière parade improbable, de la tête, sur une tentative à l’aile d’Antonio Areia. Un peu comme en quart de finale face à l’Égypte et ce but de Luka Karabatic sur le gong, l’équipe de France s’en sort in extremis au terme d’un match âpre et acharné !

Bolzinger : « Ma dernière parade n’est pas hyper académique »

Dominatrice en première période, grâce notamment à un Aymeric Minne inspiré au poste de demi-centre (10 buts), la France n’a pas su en profiter pour creuser un écart. Et elle s’est fait peur au cours d’un second acte où elle est retombée dans certains de ses travers. Menés de deux buts à la 46e minute, les Bleus ont su faire preuve de sang-froid pour ne pas sombrer. Et s’imposer sur un penalty obtenu par Ludovic Fabregas et converti par Melvyn Richardson à 30 secondes de la fin (35-34). La parade de Charles Bolzinger restera, elle, dans l’histoire du handball français ! Ce dernier a fait part de sa joie au micro de beIN Sports : « Je ressens beaucoup de joie et de fierté. Ce n’est pas facile de repartir au travail après une défaite en demi-finale. Le groupe a vraiment bossé mentalement et on voulait vraiment finir sur une belle chose et des beaux sourires […] Ma dernière parade n’est pas hyper académique, mais elle est efficace. »

A l’image d’Aymeric Minne ou Julien Bos, certains jeunes éléments ont remporté leur première médaille avec les « grands ». De quoi mettre en confiance un groupe en construction et qui pourra s’appuyer sur cette expérience pour poursuivre sa progression. Le sélectionneur Guillaume Gille a livré un bilan positif au terme de cette compétition : « C’est beaucoup de fierté. On a terminé cette aventure de manière très positive, malgré l’accroc de la demi-finale. Ce qui a été produit depuis le démarrage de ce nouveau cycle est de qualité. L’état d’esprit des gars a été excellent. »

Un collectif qui a deux ans pour préparer et briller lors du prochain championnat du Monde, en Allemagne.