Il y a encore quelques semaines, David Chastan aurait naturellement revu ses projections comme ses ambitions à la hausse. Mais voilà : en un rien de temps, les Bleus ont perdu Cyprien Sarrazin et Alexis Pinturault, deux de leurs chefs de file pour ne pas dire les deux leaders de la délégation française, et vu du même coup s’évaporer les deux gros espoirs de médaille aux Mondiaux dont les deux hommes auraient assurément fait partie des prétendants au podium dans leurs spécialités respectives. En leur absence, le directeur du ski alpin français se veut beaucoup moins rêveur.
« On n’est bien sûr pas dans la situation que l’on espérait en début de saison. » Interrogé ce mardi dans les colonnes de L’Equipe à quelques heures pour l’épreuve parallèle par équipes de donner le coup d’envoi de ces Mondiaux de Saalbach qui se dérouleront jusqu’au 16 février sur la neige autrichienne, l’intéressé avoue que trois médailles suffiraient déjà grandement à son bonheur ainsi qu’à celui de cette équipe de France amputée de deux de ses meilleurs éléments.
Chastan : « Clément (Noël) gagne très souvent quand il termine un slalom »
« Notre potentiel de médaille diminue logiquement. Si on en obtient trois ici, ce serait vraiment un très bon résultat », ne cache pas Chastan, qui mise notamment beaucoup sur le slalom et sur notre nouveau roi des piquets serrés Clément Noël, devenu à 27 ans l’un des meilleurs slalomeurs au monde, pour porter haut les couleurs tricolores.
« Il fait évidemment partie des favoris (…) Il a prouvé aux JO en 2022 qu’il pouvait répondre présent lors des grands événements. Cette saison, quand il termine un slalom, il gagne très souvent », rappelle le patron du ski français, qui espère également que Steven Amiez et ou Paco Rassat, là aussi en slalom, sauront jouer les trouble-fête. En revanche, l’ancien directeur de l’équipe de France masculine ne se fait guère d’illusion concernant les résultats des Françaises. « Elles n’ont pas montré grand-chose en termes de résultats cet hiver pour que l’on puisse espérer les voir devant ici. »