Le retrait de Martin Fourcade de la course à la présidence du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 a provoqué une sorte de séisme au sein du monde des sports d’hiver. Au lendemain du renoncement du légendaire biathlète français que personne ou presque n’avait vu venir, beaucoup sont encore sous le choc.
Et les politiques notamment n’ont pas mis longtemps à réagir à cette décision du sextuple champion olympique et septuple lauréat du gros globe de cristal, qui a expliqué dans un courrier qu’il ne souhaitait pas sacrifier ses convictions. Laurent Wauquiez fait partie des proches du dossier à être tombés de très haut en apprenant que Fourcade avait jeté l’éponge. D’autant que l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait encore parlé tout récemment de son engagement et de sa volonté avec l’intéressé. « J’étais encore en lien avec Martin avant-hier. On s’est vus tous les deux il y a 15 jours. Et pour nous, tous les signaux étaient au vert ». Au micro de BFMTV, il respecte néanmoins la décision du Catalan, qui constituait l’immense favori pour la fonction.
Le CIO tape du poing sur la table
« Bien sûr qu’on voulait Martin Fourcade (…) Après je respecte sa décision. Martin est très attaché à son équilibre personnel. Et c’est bien, parce que je sais trop les sacrifices que ça peut représenter de faire ce genre de mission. Il y avait des aspects de conviction sur ce qu’il voulait pour les JO. Et il y avait des aspects personnels ». Des aspects qui font que Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, n’est pas du tout mécontent, lui, à l’entendre, que Foucade ne devienne pas le « Tony Estanguet des montagnes », comme l’avait qualifié Emmanuel Macron.
L’ancien vice-président de l’Olympique de Marseille y voit ainsi « un bol d’oxygène », plus encore venant d’un « solitaire qui ne peut pas travailler en collectif ». Le CIO, de son côté, se fiche des avis des uns et des autres. En revanche, il ne comprend pas pourquoi la constitution du Cojo en question prend autant de temps, et met la pression. « Il appartient aux parties prenantes du projet de décider de la direction du Cojo. Le CIO attend leur proposition avec impatience », indique l’instance, qui « prend acte » par ailleurs de la décision de Fourcade, comme de la date à laquelle les organisateurs devraient enfin dévoiler l’organigramme de l’événement. Rendez-vous le 18 février. A priori…