C’est mercredi matin que la Commission de discipline étudiera le dossier de Romain Ntamack. Sanctionné d’un carton rouge lors du match d’ouverture du Tournoi des Six Nations entre le XV de France et le pays de Galles (43-0), vendredi dernier au Stade de France, l’ouvreur des Bleus sera enfin fixé sur son sort, lui qui depuis quatre jours doit revoir en boucle sa charge à l’épaule dans la tête de Ben Thomas à la 71e minute de jeu.
Que risque-t-il exactement ? Selon l’article 9.13 du règlement de World Rugby, la sanction peut aller de deux à cinquante-deux semaines de suspension, en fonction de la gravité des faits. Si le degré moyen de dangerosité est retenu pour cette action-là, ce qui paraît probable au vu des images, le Toulousain pourrait être écarté des terrains entre six et huit semaines. Une peine qui pourrait être réduite de moitié s’il plaide coupable.
Les membres de la Commission « ne vont pas aimer » le geste de Romain Ntamack
Romain Ntamack, dont le casier est vierge, aura donc tout intérêt à faire son mea culpa devant ceux qui le jugeront. Un panel qui, comme le craint Pierre-Henry Broncan, partira avec un apriori négatif. « Ils ne vont pas du tout aimer l’attitude de Romain, même s’il n’y a pas de violence dans le geste. Mais l’épaule qui va chercher l’adversaire, ils ne vont pas du tout aimer », explique le manager de Brive, interrogé sur les ondes de Sud Radio.
« Et il n’y a pas du tout le bras qui va plaquer, ajoute-t-il. On sait que les Britanniques ne vont pas aimer. Après, il a un casier vierge et c’est un garçon qui a une très bonne attitude. Il faut déjà plaider coupable devant la Commission qui va le juger, et qui sera remplie d’Anglo-Saxons. Et à partir de là, je pense qu’il va s’en sortir avec un minimum d’un match de suspension. » Ce serait un gros soulagement pour celui qui faisait son grand retour en sélection face aux Gallois.