Aya Nakamura et les JO, ça finit devant la justice

Elle fut avec le concours de la Garde républicaine l’une des grandes attractions de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, interprète dorée d’un medley revisité des plus festifs, sur des airs de Charles Aznavour, avec pour décor le pont des Arts et pour toile de fond l’Institut de France, siège de l’Académie française.

Aya Nakamura a défrayé la chronique par sa performance en marge de ces JO parisiens – mais également en amont hélas – nombreuses étant les voix s’étant élevées avant coup pour dénoncer le choix de l’artiste franco-malienne de 29 ans. Cela à l’image du groupuscule d’extrême droite « Les Natifs », qui sur les réseaux sociaux s’était distingué en affichant une banderole raciste: « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ».

Devant la justice le 4 juin prochain

Ce samedi, le parquet de Paris a confirmé à l’Agence France Presse une information initialement diffusée par Mediapart. A savoir que 13 personnes seraient jugées le 4 juin prochain pour des injures à caractère raciste à l’encontre de la chanteuse. « Les investigations ont permis de constater que les publications émanaient notamment du compte X du groupe « Les Natifs » », précise le ministère public.

Les prévenus comparaîtront devant la 17e chambre correctionnelle pour « injure publique en raison de la prétendue origine, ethnie, race ou religion et provocation publique à la discrimination en raison de la prétendue origine, ethnie, race ou religion ». Le 20 mars dernier, Aya Nakamura avait déposé plainte dans la foulée des signalements émis par la Licra et SOS Racisme. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet avait alors confié les investigations à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne.