Première et coup double pour David Gaudu (28 ans). La première arrivée au sommet sur le Tour d’Oman, ce lundi entre Fanka et Eastern Mountain lors de la 3e étape de cette édition (180,8 km), a fait le bonheur du Français. Vainqueur de l’étape devant Adam Yates (UAE Emirates), grand favori pour la victoire finale, le petit grimpeur de l’équipe Groupama-FDJ prend du même coup les commandes du classement général, devant ce même Yates, dauphin du Breton, à six secondes du nouveau leader. Gaudu, qui débloque du même coup son compteur de l’année, lui qui n’avait plus goûté à la victoire depuis son succès sur la 9eme étape du Tour de Lombardie en fin de saison dernière, a été récompensé de tous ses efforts, notamment dans la dernière ascension du jour : la terrible Estern Mountain et ses pourcentages à 8,5 de moyenne sur près de cinq kilomètres.
Très offensif dès les premiers hectomètres de cette ultime et effrayante montée, le vainqueur du Tour du Jura la saison dernière est passé à l’attaque à plusieurs reprises. Des accélérations qui n’ont rien donné jusqu’à l’avant-dernière dernière tentée par le protégé de Marc Madiot, à laquelle aucun de ses concurrents qui pouvaient encore remporter cette 3e étape n’a résisté, pas même Yates.
Quand il n’y en a plus, il y en a encore avec Gaudu !
Décramponné à cinq cents mètres de la ligne d’arrive, l’habituel lieutenant de Tadej Pogacar est néanmoins revenu très vite – au train – dans la roue du Français. Après l’avoir rejoint, le Britannique semblait même avoir en tête de déborder Gaudu lors de ce sprint en côte à deux. Heureusement pour le coureur qui avait terminé au pied du podium de la Grande Boucle en 2022 et à une place du Top 5 du Tour d’Espagne en septembre dernier (NDLR : Il doublera Giro et Tour cette saison), il en avait gardé sous la jambe, et a trouvé la force d’appuyer de nouveau sur l’accélérateur.
Avec cette fois ce premier succès en 2025 à la clé (mais son douzième en carrière), pour une seconde. Une dépense d’énergie rare dont le natif de Landivisiau, exténué après avoir levé le bras droit et hurlé sa joie, a eu beaucoup de mal à se remettre ensuite, assis au pied des barrières. Valentin Paret-Peintre (Soudal Quikc-Step), autre Français en lice sur ce Tour d’Oman, se classe 4e de cette étape qui a souri à son compatriote.