L’image a pu interpeller sur les réseaux sociaux ce week-end: Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, s’affichant au stade Vélodrome avec Rachid Zeroual, le leader des South Winners, un groupe d’ultras marseillais. « J’étais en possession d’invitations offertes par Benoît Payan, le maire de Marseille. Mais, le midi, j’ai rencontré un supporter de l’OM dans une pizzeria et il m’a proposé de venir assister au match dans le virage. J’ai tout de suite accepté », explique l’intéressée.
Une demi-heure durant, la candidate au secrétariat national du parti Les Écologistes a ainsi assisté au match de Ligue 1 entre l’OM et l’ASSE (victoire 5-1 des Olympiens), en plein virage Sud, en compagnie du sulfureux patron des Winners. « Je ne savais pas qui c’était, reconnaît-elle. On m’a fait comprendre que c’était un honneur car c’est une figure du Vélodrome. » Et d’ajouter: « J’appréhendais et je pensais que j’allais me faire siffler parce que j’étais députée de Paris et aussi pour les combats que je mène contre l’homophobie et le sexisme, mais leur accueil a été incroyable. Ce moment a été très émouvant et très touchant. »
Un chant homophobe dénoncé
Oui mais voilà, la scène n’a pas échappé au collectif Rouge Direct, engagé contre l’homophobie dans le football français, et qui dénonce ce jour « ce qui constitue au minimum une très grave maladresse, au pire une trahison impardonnable ». « On n’oubliera jamais que Sandrine Rousseau en campagne à Marseille a craché sur la lutte contre l’homophobie en s’affichant épanouie aux côtés des pires supporters homophobes dans un stade Vélodrome hurlant: « IL FAUT TUER CES PÉDÉS ! » », peut-on lire sur le compte Bluesky de l’association.
Franchement @sandrousseau.bsky.social vous posez avec Rachid Zeroual qui banalise les chants homophobes qu’on a entendus encore hier au Vélodrome: « IL FAUT TUER CES PÉDÉS! »Pourriez-vous rectifier, exprimer très vite d’éventuels regrets pour cette maladresse grave?Merci à vous.
— Rouge Direct (@rougedirect.bsky.social) 2025-02-16T10:00:57.234Z
Ainsi relayée par L’Equipe, Sandrine Rousseau se défend: « Je me suis toujours battue contre l’homophobie et la transphobie. […] Je suis restée une trentaine de minutes dans le stade. J’entends que des militants ont pu être blessés, mais si on veut faire évoluer les choses, il faut aussi entrer en discussions. »