A l’instar d’un Rafael Nadal l’année dernière, qui avait expliqué que 2024 était « probablement » sa dernière saison, avant de se rendre à l’évidence qu’il ne pouvait effectivement pas aller plus loin, Chris Froome a du mal à annoncer qu’il mettra un terme à sa carrière en 2025. Mais cela semble inéluctable pour le coureur britannique, qui aura 40 ans en mai, sera en fin de contrat en décembre avec Israël-Premier Tech, et n’a plus rien gagné depuis le Giro 2018, la faute à ce terrible accident de juin 2019 sur le Critérium du Dauphiné.
Cette semaine, Chris Froome a entamé sa 19eme saison chez les professionnels, très probablement la dernière comme il le reconnait lui-même, à l’occasion de l’UAE Tour. Un UAE Tour où il fait de la figuration, terminant notamment à 11 minutes de Tadej Pogacar lors de l’étape arrivant au sommet de Jebel Jais mercredi. Mais le Britannique ne s’en émeut pas, il court désormais pour le plaisir, et plus pour gagner.
Froome : « Être dans un bureau de 9h à 17h, ce serait très compliqué pour moi »
« Ce qui me fait continuer, c’est l’amour de ce boulot. Qui, physiquement, est dur, exigeant, confie le quadruple vainqueur du Tour de France dans une interview à L’Equipe. Il y a des métiers plus durs ! Être dans un bureau de 9 heures à 17 heures, ce serait très compliqué pour moi. C’est un privilège de faire ce que vous aimez vraiment. Depuis l’adolescence, c’est mon rêve d’être coureur professionnel, j’ai été tellement chanceux de pouvoir faire ce métier aussi longtemps, surtout après l’accident que j’ai eu. (…) Le plaisir est différent quand vous luttez sur le Tour de France pour le gagner. Vous avez un sentiment d’invincibilité incroyable, vous vous sentez unique. Mais même si je ne gagne plus, je prends encore du plaisir car le vélo est une question de mode de vie. C’est plus qu’un sport, c’est pour cela que je l’aime et que je continue. »
Les fans français auront l’occasion de le voir, peut-être pour l’une des dernières fois, le week-end prochain lors des Classiques de l’Ardèche (1er mars) et de la Drôme (2 mars). Sans doute plus dans les dernières positions qu’aux avant-postes.