Dopage: Verdict cinglant pour Jonas Vingegaard

Le monoxyde de carbone. C’était le grand débat de l’année 2024 en matière du dopage, car certains leaders, et non des moindres, ont avoué que leur équipe utilisait ce gaz durant leur préparation. On parle tout de même de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, le vainqueur du Tour de France et son prédécesseur au palmarès.

Sommée de se prononcer, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncé début 2025 son utilisation. Et cette décision est saluée par plusieurs dirigeants du peloton. « C’est vrai qu’on se trouve véritablement à la limite en matière de dopage, explique Marc Francaux, professeur de physiologie du sport, dans un dossier de la RTBF. La manipulation du sang est interdite et quand on inhale du monoxyde de carbone, on va le lier à l’hémoglobine. L’organisme va produire de nouveaux globules rouges. On a, entre guillemets, un effet d’altitude sans devoir y aller (et un effet comparable à celui de l’EPO, ndlr). À mon sens, c’est de la manipulation de sang donc on tombe dans les règles antidopage et donc, oui, pour moi, c’est du dopage ».

Jonas Vingegaard, un discours qui passe mal

Patron de la Groupama-FDJ, Marc Madiot avait aussi pris une position très claire sur le sujet. « Pour moi, c’est un grave danger. Très grave danger. C’est comme si on faisait respirer un pot d’échappements à des coureurs. Désolé, ce n’est pas le propre du cyclisme. Pour moi, on va trop loin, ça ne devrait pas être accessible aux sportifs », estime le Mayennais.

En réalité, Jonas Vingegaard lui-même s’était déclaré favorable à l’interdiction du monoxyde de carbone. Le Danois de la Visma avait expliqué que son équipe utilisait ce gaz pour vérifier certaines données physiologiques, mais pas pour améliorer ses performances. Il avait même sous-entendu que d’autres formations pouvaient l’utiliser de manière inappropriée. Et ce discours passe assez mal du côté de Cédric Vasseur.

« Il n’y a pas besoin de zone grise, soit on est dans le vert, soit on est dans le rouge, prône le manager de la Cofidis. Aujourd’hui, ce qu’on demande, c’est d’être dans le dans le vert. Moi, quand j’entends Jonas Vingegaard dire qu’il utilise le monoxyde de carbone uniquement pour voir si l’altitude fonctionne sur lui, ça me fait doucement rigoler ».