Le biathlon est en France, c’est un carton. Il suffit de voir le succès populaire des étapes à Annecy-Le Grand Bornand, les excellents résultats des Français en Coupe du monde ou lors des championnats du monde (13 médailles cette année à Lenzerheide, record égalé), ou encore les audiences en hausse constante sur la chaîne L’Equipe.
L’autre point positif, c’est qu’après avoir été longtemps porté par une star comme Martin Fourcade, le biathlon français parvient à briller chez les hommes comme chez les femmes, grâce à son excellent niveau collectif. Il n’y a pas une tête d’affiche, mais plusieurs, et cela donne une vraie émulation.
« Il y a quelque chose que j’ai rarement vu ailleurs, dans d’autres équipes de France explique Yann Cucherat, responsable du haut niveau au sein de l’Agence Nationale du Sport, dans les colonnes du Parisien. C’est un collectif exemplaire, un groupe sain. On sent que ça va à l’unisson. Ils se disent les choses calmement et engagent des conversations librement sur tous les sujets. C’est forcément une bonne chose quand il y a une bonne osmose entre tout le monde. »
Des soutiens en plus pour le biathlon français
Avec ses athlètes performants, et qui renvoient une bonne image, le biathlon coche donc toutes les cases. Ce qui donne envie à l’ANS de lui apporter un soutien supplémentaire. « On aimerait que le préparateur physique et le cuisinier, pas employés à temps plein, puissent accompagner l’équipe plus souvent », explique par exemple Yann Cucherat, ancien gymnaste.
« On aimerait aussi améliorer la situation de certains techniciens, employés comme saisonniers, ajoute-t-il. Un plan d’accompagnement encore plus fin devrait aussi être mis en place pour certains biathlètes. On va également aider au financement d’un nouveau camion de fartage. Les plans ont déjà été élaborés pour répondre aux besoins demandés. Il sera disponible après les JO 2026 afin de ne pas modifier les habitudes avant ce grand rendez-vous. »
Car si les Jeux Olympiques 2026 s’annoncent prometteurs, vu les résultats actuels, l’idée est de surfer sur cette vague jusqu’aux J0 2030 dans les Alpes Françaises.