Cérémonie d’ouverture: Des peines de prison requises

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 est passée à la postérité, par son décorum inédit – la Seine – et la couleur de ses tableaux festifs. Au soir même du 26 juillet dernier pourtant, la polémique a fait rage. D’aucuns reprochant à Thomas Jolly, le directeur artistique de l’événement, une approche blasphématoire.

Dans le viseur des critiques notamment, le fameux tableau d’un Philippe Katerine nu comme un ver, dans une mise en scène qui pour beaucoup s’apparentait à une parodie de la Cène, le dernier repas de Jésus entouré de ses apôtres immortalisé par Léonard de Vinci. Un instantané de la cérémonie qui a pu choquer entre autres des grands noms du monde politique tels que Donald Trump ou le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan.

De trois à huit mois de prison avec sursis

Sur les réseaux sociaux, les détracteurs se sont fait agressifs voire menaçants. Outrepassant allègrement pour certains les limites de la légalité. « Sac à foutre, Dieu ne t’oubliera pas » ; « Thomas Jolly est une tantouse, ça explique bien des choses ! » ; « Corde + cou = réparation de ton acte immonde » ; « Ce juif dégénéré qui attaque des milliards de chrétiens dans le monde », voici le type d’attaques que Thomas Jolly a pu essuyer en ligne tandis que les JO 2024 étaient ouverts.

Naturellement, ce dernier a porté plainte le 31 juillet dernier. Et la justice d’avancer depuis lors. Ce mercredi, sept prévenus sont passés au crible du tribunal correctionnel de Paris pour « menaces de mort réitérées, cyberharcèlement et injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou supposée à une religion ». Le ministère public a requis des peines de prison avec sursis allant de trois à huit mois à l’encontre de ces six hommes et une femme âgés de 22 à 79 ans. Des stages de citoyenneté et une suspension du compte d’accès en ligne pour trois à cinq mois ont pu être requis en outre par la procureure de la République.