Aujourd’hui consultant pour RTL et France Télévisions, Laurent Jalabert a surtout été l’un des meilleurs cyclistes français de sa génération, très apprécié du public. Champion de France sur route (1998), champion du monde du contre-la-montre (1997), vainqueur de la Vuelta (1995) ou encore porteur du maillot jaune sur le Tour de France, « Jaja » a remporté 138 victoires dans sa carrière.
Coureur complet, Laurent Jalabert a aussi connu des moments difficiles. Comme ce fut le cas lors de la 1ère étape de la Grande Boucle 1994. Celui qui est aujourd’hui âgé de 56 ans avait lourdement chuté à l’arrivée. « Le souvenir le plus difficile, c’est peut-être ma chute sur la première étape du Tour en 1994, à l’arrivée à Armentières. Ça m’a beaucoup marqué physiquement. J’étais rudement blessé, avec de multiples fractures au visage, les semaines suivantes ont été pénibles », a-t-il raconté auprès de l’Orne hebdo.
Jalabert: « Jusqu’à ce moment, je n’exploitais pas correctement mes qualités »
Une chute qui a fait évoluer sa façon de faire le vélo, passant de sprinteur à puncheur. « Puis, ça a joué à changer ma façon de courir, a-t-il confié. J’étais sprinteur et, par crainte de vivre pareille aventure, j’ai adopté un tempérament plus offensif. J’ai trouvé d’autres ambitions. Jusqu’à ce moment, je n’exploitais pas correctement mes qualités. »
Laurent Jalabert a ensuite évoqué ses meilleurs souvenirs sur un vélo. « Il y en a beaucoup. Porter le maillot jaune, c’était un grand moment, a-t-il souligné. Devenir champion du monde (du contre-la-montre), c’était aussi d’une émotion particulière. Champion de France également. Ce n’est qu’une course nationale mais le symbole de porter le maillot tricolore toute une saison, ça m’a beaucoup touché. La course qui m’a procuré le plus de fierté, ça a été de remporter Milan-San Remo (en 1995). C’était ma première grande classique, j’en rêvais depuis des années. Ce jour-là, j’avais l’impression d’avoir remporté les six numéros au loto. C’était génial ! »