L’ombre du dopage plane toujours au-dessus du cyclisme. Une étiquette dont ce sport a bien du mal à se défaire en raison de son passé sulfureux. Il faut dire que les performances exceptionnelles des tout meilleurs coureurs de la planète, à l’instar de Tadej Pogacar Jonas Vingegaard, ont pu susciter des doutes et des suspicions.
Mais à en croire Nans Peters, le vélo est aujourd’hui « l’un des sports les plus propres ». Pour le Français de la formation Décathlon-AG2r La Mondial, les coureurs actuels sont « malheureusement victimes d’une image de sport dopant que nous véhiculons depuis des années », a-t-il estimé dans des propos rapportés par Marca.
« Si je gravissais l’Alpe-d’Huez maintenant avec les watts que Lance Armstrong… »
Pour lui, c’est tout bonnement « impossible » de se doper aujourd’hui. « Et de toute façon, s’il y en a, j’espère que ce sera très limité, ajoute-il. Finalement, nous sommes très prudents. Nous avons passé de nombreux contrôles, plus que dans n’importe quel autre sport. » Nans Peters l’assure, les performances actuelles s’expliquent par les grandes évolutions apportées ces dernières années: « À mon avis, les avantages obtenus grâce au dopage ont été remplacés par l’optimisation de l’aérodynamisme, du poids de l’alimentation ou de l’entraînement en altitude. Dans le cyclisme actuel, les performances ont énormément augmenté grâce à ce type de facteurs. »
Pour appuyer ses justifications, le coureur tricolore de 30 ans a osé une comparaison avec Lance Armstrong, déchu de ses sept victoires sur le Tour de France (1999-2005) pour dopage. « Si je gravissais l’Alpe-d’Huez maintenant avec les watts que Lance Armstrong a développés lors du Tour de France 2000, cela me prendrait cinq minutes de plus qu’avec mes données et mon vélo actuel, raconte-t-il. La différence est épouvantable. »