Emilien Jacquelin, le gros coup de gueule

Dure journée au boulot pour les biathlètes. Malgré sa victoire, Julia Simon a trouvé la course « extrêmement difficile » lors de l’individuel disputée jeudi à Pokljuka, sous un mélange de pluie et de neige. Au-delà de la qualité de la piste, qui a compliqué la vie aux concurrents, Emilien Jacquelin a de son côté évoqué la dangerosité des descentes. Mais le Grenoblois avait un autre message à faire passer. Et il est important.

Après la course, le double champion du monde de la poursuite a évoqué l’avenir du biathlon. Dans une semaine où les températures très douces ont failli provoquer l’annulation de certaines courses, Emilien Jacquelin pense qu’on peut en tirer quelques leçons concernant le calendrier des saisons à venir.

Emilien Jacquelin, son message pour l’avenir

« Je pense que, depuis quelques semaines, l’IBU prend une mauvaise direction. On parle beaucoup du réchauffement climatique, et il faudrait peut-être mieux réfléchir, a lancé le Français au micro de la chaîne L’Equipe, relaye Ski-Nordique.net. En réalité, lors de week-ends comme celui-ci, il faudrait se poser la question : que devons-nous faire ? Quelle image voulons-nous donner à notre sport ? Et aussi, quelles conditions offrons-nous pour exercer notre métier ? »

La question de l’enneigement des sites de biathlon est un sujet qui n’est pas tout à fait nouveau, et qui pose question. Certains pensent que la fédération internationale (l’IBU) devrait mieux aménager le calendrier en choisissant mieux ses sites, et surtout les dates de certaines compétitions.

« Le biathlon, en tant que sport d’hiver, devra faire un premier pas dans une direction opposée à la logique économique actuelle, comme celle que suit l’IBU aujourd’hui », estime Emilien Jacquelin qui s’inquiète de voir l’arrivée d’une possible onzième étape au calendrier. Il y en a 10 actuellement, et le Français pense que son nombre devrait légèrement baisser, « par exemple passer à huit ou neuf par saison ». « Malheureusement, ce n’est pas la volonté de l’IBU pour l’instant », regrette-t-il.