Vendredi dernier, lors de la demi-finale du WTA 1000 d’Indian Wells entre Iga Swiatek et Mirra Andreeva, la Polonaise avait choqué quelques spectateurs et téléspectateurs lorsqu’elle avait involontairement visé un ramasseur de balles en faisant rebondir de colère sa balle au sol. Un comportement qui ne lui ressemble pas vraiment, ce qui a poussé la n°2 mondiale à publier un long message sur les réseaux sociaux afin de s’expliquer. La Polonaise assure qu’elle cherche à améliorer sa façon d’être sur le terrain, mais cela ne peut pas se faire en deux jours.
« Je vois que l’on a beaucoup parlé récemment de changements dans mon comportement et mes émotions sur le court. Bien que je ne sois pas à l’aise pour m’expliquer, il est temps que je partage mon point de vue pour mettre fin aux spéculations et aux théories sans fondement, écrit la joueuse de 23 ans. D’abord, concernant l’incident durant mon dernier match. C’est vrai que j’ai exprimé ma frustration d’une façon dont je ne suis pas fière. Mon intention n’a jamais été de viser quelqu’un avec la balle mais simplement d’évacuer ma frustration en la faisant rebondir sur le sol. Je me suis immédiatement excusée auprès du ramasseur de balle, nous avons échangé un regard et nous nous sommes salués d’un signe de tête lorsque j’ai exprimé des regrets pour ce qui s’est passé près de lui. J’ai vu de nombreux joueurs faire rebondir des balles par frustration et franchement, je ne m’attendais pas à des réactions aussi sévères. D’habitude, je contrôle ces impulsions. Je peux donc dire, en plaisantant à moitié, que je manque d’expérience dans ce domaine et que j’ai mal évalué mon objectif dans le feu de l’action. »
Swiatek : « Travailler sur soi n’est pas une chose que nous faisons une fois pour toutes »
Contrôlée positive en août dernier et suspendue un mois, ce qui a fait beaucoup jaser, Iga Swiatek reconnait que c’est cet événement qui l’a poussée à faire un travail psychologique sur elle-même. « La deuxième partie de saison dernière a été très difficile pour moi, surtout en raison du test antidopage positif et du fait que je n’avais pas le contrôle sur les circonstances. Cela m’a forcée à de réorganiser certaines choses à l’intérieur de moi. Travailler sur soi n’est pas une chose que nous faisons une fois pour toutes. Parfois, nous faisons deux pas en avant et un pas en arrière. Quand je suis vraiment concentrée et que je ne montre pas beaucoup d’émotions sur le court, on me traite de robot, on qualifie mon attitude d’inhumaine. Maintenant que je suis plus expressive, que je montre mes sentiments ou que je lutte intérieurement, on me qualifie soudain d’immature ou d’hystérique. Ce n’est pas une norme saine, surtout quand on sait qu’il y a six mois à peine, j’avais l’impression que ma carrière ne tenait qu’à un fil, je passais trois semaines à pleurer chaque jour et je ne voulais plus fouler le court. Aujourd’hui, après tout ce que j’ai traversé, je suis encore en train de digérer et d’assimiler ces expériences. »
En fin de semaine, Iga Swiatek débutera le WTA 1000 de Miami, qu’elle avait remporté en 2022. Incapable de gagner le moindre tournoi depuis Roland-Garros 2024, il serait temps pour la Polonaise de mettre fin à la disette…