Louis Bielle-Barrey est entré dans une nouvelle dimension à l’occasion du Tournoi des Six Nations. Irrésistible dans son couloir, l’ailier de l’UBB a été l’un des premiers artisans du sacre des Bleus et s’est même offert le record d’essais dans le tournoi avec pas moins de huit réalisations en cinq matches. Un record qui datait tout juste d’un siècle.
Ces grandes performances lui ont valu d’être nominé au titre de meilleur joueur du Tournoi aux côtés de l’Anglais Tommy Freeman, de l’Italien Tommaso Menoncello et de l’Écossais Blair Kinghorn. « J’ai l’impression que tout me réussit », pouvait-il bien reconnaître après le sacre du XV de France, samedi, face à l’Ecosse. Le jeune prodige n’aura finalement connu qu’une alerte, à la mi-temps du match face à l’Angleterre, lorsqu’il a vomi, suscitant même l’inquiétude de Thomas Ramos.
Louis Bielle-Biarrey a une autre inquiétude
LBB peine à expliquer ces vomissements, reconnaissant néanmoins (un peu) stressé avant les matches. « C’est peut-être pour ça que je vomis », a-t-il lancé dans une interview accordée à L’Equipe. « Ça m’est même arrivé à la mi-temps dans les vestiaires, a-t-il confié. Là, ça ne se voyait pas. C’est vrai que ça a fait beaucoup parler car ce n’est pas commun, mais les personnes qui me côtoient, que ce soit l’UBB ou en équipe de France, avaient plus ou moins l’habitude. Personne n’a vraiment d’explication, mais ça me dérange pas non plus pour jouer les matches. »
« Je le prends avec un peu d’autodérision. Ça ne me tracasse pas plus que ça », a-t-il poursuivi, bien plus préoccupé par certains défauts à corriger, notamment sur les ballons hauts. « Plein de trucs que je fais encore ne sont pas géniaux. Je veux conserver ma vitesse, peut-être ma qualité principale, et débloquer d’autres palettes dans mon jeu, a-t-il expliqué, pointant du doigt les ballons hauts: « Il y en a un (ballon haut) où la balle est un peu flottante et je suis passé deux mètres à côté. Je n’arrive pas à gérer la trajectoire et je me rate totalement. Je m’en voulais un peu, d’autant plus qu’on prend un carton jaune (Peato Mauvaka, 21e) dans la foulée. »