Coup d’envoi de la saison 2021 avec Une mère parfaite, mini série événement de TF1 avec Julie Gayet, Eden Ducourant et Tomer Sisley diffusée les 6 et 13 septembre sur TF1.
C’est quoi Une mère parfaite ? À Berlin, la vie paisible et bourgeoise d’Hélène Berg bascule à la suite d’un appel téléphonique. Sa fille, Anya, étudiante à Paris, est la principale suspecte dans une affaire de meurtre. Convaincue de son innocence, Hélène prend le premier vol pour se rendre au côté de sa fille. Sur place, elle mène sa propre enquête, aidée de Vincent, un avocat français, mais aussi son amour de jeunesse qu’elle n’avait pas revu depuis vingt ans. Mais au fur et à mesure qu’ils progressent dans leurs recherches, Hélène et Vincent découvrent des preuves compromettantes à l’encontre d’Anya. Le doute s’insinue : et si c’était vrai, et si sa fille était coupable ?
Une mini série ambitieuse
Une mère parfaite est l’adaptation du roman éponyme de Nina Darnton et le fruit d’une coproduction entre la France (TF1) et l’Allemagne (ZDF) avec la participation de Netflix (comme ce fut le cas pour Le bazar de la charité, série déjà produite par Quad à la manette ici). Pour incarner les personnages de cette série, la production a dégainé une distribution prestigieuse à savoir Julie Gayet dans le rôle de cette “mère parfaite”, Eden Ducourant (Pour Sarah) incarne Anya et Tomer Sisley son avocat.
Pour ces 4 épisodes, TF1 s’aventure sur une thématique compliquée qui va bien au delà du “simple polar” pour nous questionner sur notre rapport à nos êtres les plus chers à savoir nos enfants. Les connaît-on vraiment ?
Si la série est ambitieuse c’est qu’elle aurait pu se contenter d’aller sur un whodunit classique et percer le mystère du meurtre de ce jeune étudiant. Mais à mesure que l’on progresse dans l’intrigue, cet aspect devient secondaire et le chemin emprunté se révèle plus tortueux et le dénouement bien plus déconcertant. Notamment pour une fiction de prime time sur une grande chaîne comme TF1.
Une véritable surprise
Sous des aspects ultra conventionnels, Une mère parfaite se révèle être une véritable bonne surprise de bout en bout. D’abord par son propos, son sujet, ultra fort et audacieux en prime sur une grande chaîne de télévision. La mini série interroge sur les rapports que l’on a les uns aux autres dans une famille, l’impact de l’image que nous envoient nos parents, et la question de savoir si on se connait vraiment tous bien les uns les autres, notamment ses enfants. Ce propos qui pourrait être très racoleur est traité ici avec une très grande pudeur et beaucoup d’émotion. Si la série n’oublie pas sa fonction de “divertissement” avec son lot de rebondissements en tous genres, elle le fait avec somme toute assez de finesse pour ne pas heurter le propos d’ensemble. Et tandis que la télévision française nous a souvent habitué aux happy ends, Une mère parfaite fait monter la pression pour aboutir à une fin des plus amères, voire même assez désabusée.
Côté casting, l’ensemble se tient parfaitement et joue en harmonie. Mais on retiendra la performance en retenue de Tomer Sisley (dont on aime quand il cabotine mais qui relève ici assez touchant). Mais la véritable performance de cette série c’est à Eden Ducourant qu’on la doit. Si les 2 premiers épisodes nous laissent penser qu’elle s’aventure sur un registre qu’elle connaît assez bien à savoir celui d’une jeune femme qui accumule les ennuis (comme dans Pour Sarah), les deux suivants l’emmène dans une toute autre direction où elle se révèle magistrale. Tendre et glaçante à la fois, elle se montre capable de passer d’une émotion à l’autre, en restant crédible dans les deux registres. C’est tout simplement bluffant. Révélation de Pour Sarah, elle explose dans Une mère parfaite !
Ce que l’on retient de Une mère parfaite
Une scénario efficace et redoutable jusqu’à la toute fin de la série
Eden Ducourant qui livre une partition littéralement bluffante
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