Qui a dit que la France ne savait pas faire de genre ? En 1976, il y a 45 ans cette année, Antenne 2 diffuse une mini série glaçante : La poupée sanglante.
C’est quoi La poupée sanglante ? Un horloger génial et son neveu chirurgien avant-gardiste fabriquent Gabriel, homme mécanique à la beauté parfaite que l’on doit remonter comme une horloge. Ses créateurs lui greffent le cerveau d’un condamné à mort, Bénédict Masson, un homme seulement coupable de laideur et de malchance. Revenu à la vie, sous sa nouvelle et splendide enveloppe, Bénédict traque les véritables coupables des meurtres pour lesquels il a payé, lui, poussé par l’amour qu’il voue à Christine, la charmante fille de l’horloger. Mais, ses comptes réglés, ne supportant plus de n’être qu’une âme, un esprit dans un corps inhumain, Bénédict alias Gabriel se jette du haut d’une falaise…
Si la série réalisée par Marcel Cravenne a vieilli par son image, son rythme, et le jeu très appuyé des comédiens, son atmosphère glaçante, elle, perdure 45 ans après sa première diffusion.
Adaptée du roman de Gaston Leroux, cette mini série plonge Jean-Paul Zehnacker (qui sera quelques 4 ans plus tard le diabolique Vorski dans L’île aux 30 cercueils) dans un rôle qu’il incarne à la perfection. Du moins dans la première partie, celle où il est Benedict Masson, cet horloger dont “la laideur ne lui permettait aucun espoir” comme le rappelle le pré-générique raconté par l’excellent Dominique Paturel. Cette première partie bien mystérieuse met en place les éléments d’un puzzle diabolique qui auront raison du pauvre Benedict mais qui donneront naissance à son “ange” vengeur Gabriel (Ludwig Gaum).
Dans la seconde partie, il est davantage question du Marquis de Coulteray et de l’emprise qu’il exerce sur la sublime Christine (Yolande Folliot).
Alors que la série avait déjà créée un univers où on parle d’une poupée mécanique dans laquelle on greffe le cerveau d’un mort, elle enchaîne ensuite sur un conte vampire et une secte d’étrangleurs (la même que l’on verra dans Indiana Jones et le temple maudit).
Durant les 6 épisodes, l’ambiance est lourde, pesante et totalement accentuée par la musique de Gérard DOULSSANE qui met le spectateur dans un état de malaise permanent. Si la série est dure à regarder aujourd’hui, elle mériterait un remake tant l’histoire est d’une richesse folle !
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