La septuagénaire avait été libérée en octobre 2020 après son enlèvement en 2016. Suite à son rapatriement, elle avait déjà essayé d’obtenir un visa pour le Mali. Voyant que cela été impossible, elle a décidé de rejoindre Bamako illégalement depuis Dakar.
Son histoire
Sophie Pétroninn est une femme spécialisée dans les questions de malnutrition et en médecine tropicale. En 200,1 elle décide de s’installer définitivement à Gao. Depuis 2004, elle dirige une organisation non gouvernementale, basée à Gao, qui aide les enfants atteints de malnutrition.
En 2012, après le coup d’État contre le président Amadou Toumani Touré, elle avait réussi à s’échapper lors d’une première tentative d’enlèvement. C’est 4 ans après, le 24 décembre 2016 qu’elle s’est faite finalement enlever à Gao. Une première vidéo d’elle est diffusée en juillet 2017, une seconde en mars 2018. C’est en novembre de la même année que son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin, se rend au Mali pour essayer de faire avancer la libération de sa mère. Pour cela il s’était directement adressé au président de la république : “ M. Macron a le droit de sacrifier l’otage, en sa qualité de chef des armées, mais le sacrifice est la résultante d’un refus de négociation. Donc il a aussi un devoir de transparence, et je crois que dans la situation d’urgence, où on a tous peur qu’elle soit en train de mourir, s’il y a refus de négociation, je pense qu’il est temps maintenant de l’acter “.
Le président avait alors répondu : “L’État continue d’agir sans relâche pour retrouver notre compatriote. Une telle démarche pour réussir exige le professionnalisme et la discrétion”.
C’est finalement, le 8 octobre 2020 que l’humanitaire de 76 ans avait été libérée après 4 ans de détention. Sa libération avait pu avoir lieu contre la libération de près de 200 djihadistes malien.
Son retour au Mali
Dès sa libération, Sophie Pétronin avait dit qu’elle souhaitait retourner au Mali. Elle voulait retourner là où elle avait reconstruit sa vie. Surtout, sa fille adoptive était restée là-bas après sa libération. Elle n’avait pas réussi à obtenir un visa. Que cela soit pour la France ou la Suisse.
Pour retourner au Mali, Sophie Pétronin a décidé de simuler un départ en vacances à Dakar. Accompagnée de son fils, ils ont, une fois arrivés à Dakar, pris le bus pour se rendre directement à Bamako. Ils ont alors effectué un trajet de plusieurs centaines de kilomètres représentant plus de 45 heures de route pour se rendre au Mali. Sur le chemin, elle aurait été reconnue sans se faire arrêter.
La gendarmerie a, ce vendredi 29 octobre, diffusé un avis de recherche.
Sophie Pétronin s’était vue refuser sa demande de visa, car la situation actuelle au Mali est jugée trop dangereuse. La présence de groupes armés dans le pays fait qu’il est encore sous liste rouge. Les visas ne sont pas faciles à avoir et il est fortement déconseillé de se rendre dans la zone.
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