Dans la nuit du 29 au 30 août, au moins 30 personnes ont péri sous les balles des armes automatiques et tirs d’obus de mortiers dans la Zone Verte de Bagdad. Mais au fait, qu’est-ce que cette zone ultra sécurisée ?
Ce lundi, après l’annonce du “retrait” du leader chiite Moqtada Sadr de la vie politique, plusieurs milliers de sadristes ont pris d’assaut la Zone Verte à Bagdad (Irak). Au total, plus de 350 personnes ont été blessées tandis qu’au moins 30 autres sont mortes en l’espace de 24 heures, dans ces affrontements opposant les forces de sécurité face aux nombreux partisans de Moqtada Sadr. Finalement, ces derniers se sont retirés dès le lendemain matin à la suite d’un rappel à l’ordre de la part de leur chef, qui en a également profité pour présenter ses excuses au peuple iranien.
Toujours épargnée jusque-là, cette attaque sur la Zone verte est une première. Mais alors pourquoi est-elle autant protégée ?
Une zone ultrasécurisée
Située dans le centre-ville de Bagdad, la Zone verte est un tout petit quartier de 10km² bordé par le Tigre. Elle fut appelée ainsi en opposition à la Zone rouge qui délimite tout le reste de la la capitale irakienne. Lors de son institution après la fin de la seconde guerre de Golfe, en avril 2003, cette enclave ultrasécurisée servait à protéger les habitations des personnes proches du pouvoir (ministres, parlementaires…) mais également le palais présidentiel du Cinquième président de la république d’Irak, Saddam Hussein. Aujourd’hui, elle abrite notamment le Parlement, les services du gouvernement ou encore l’ambassade des États-Unis en Irak.
Soldats, miradors, barbelés, gigantesques murs d’enceinte… La Zone verte apparait comme un bunker au cœur de la ville. Son accessibilité reste encore très limitée, bien qu’elle ait été ouverte progressivement aux Irakiens.
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