Après une COP27 peu glorieuse, ce sommet aura pour objectif de trouver des mécanismes de financement pour venir en aide aux pays vulnérables face au changement climatique.
Une aide aux pays vulnérables
La question des « pertes et dommages » était centrale ces derniers jours lors de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte. L’idée des « pertes et dommages » est de rétribuer les pays du Sud pour les aider à lutter contre le changement climatique. En effet, ce sont souvent ces pays qui sont les premières victimes du changement climatique, quelques pays du Nord ont fait des annonces de dons mais aucun compromis n’a été trouvé à l’échelle mondiale. C’est pourquoi Emmanuel Macron a déclaré mettre en place un sommet à Paris en Juin prochain pour trouver des financements.
Le président français a estimé « insuffisant » l’idée d’un seul fonds pour venir en aide aux pays pauvres. Très attendu sur la scène internationale et nationale sur le changement climatique, Emmanuel Macron désire trouver une réponse plus « technique » pour aider ces pays. Il aimerait d’ailleurs adopter des textes importants par le parlement sur les énergies renouvelables et le nucléaire avant la fin de son mandat. Lors de ce dernier sommet en Egypte, Mia Motley, la première ministre de la Barbade a appelé à une refonte du système de finance internationale pour plus l’orienter vers les questions climatiques. Emmanuel Macron a manifesté son soutien à la première ministre. Les deux dirigeants aimeraient faire appel au FMI ou bien la banque mondiale pour financer cette aide aux pays pauvres.
Un nouveau sommet pour pallier à une COP27 peu glorieuse
C’est un bilan mitigé que l’on retient de cette COP27. Lors de cette évènement, la majorité des états n’ont pas revu leurs objectifs de neutralité carbone à la hausse. Seuls une vingtaine d’états sur 183 ont été considérés comme de « bons élèves ». L’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degrés est de moins en moins crédible. Le Global Carbon Project, une organisation qui évalue la quantité des gaz à effet de serre a publié un rapport démontrant qu’il était désormais impossible de limiter le réchauffement à 1,5 degrés (par rapport à l’ère pré-industrielle) d’ici 2100. L’Inde, l’UE et la Turquie ont revu leurs objectifs à la hausse, mais avec de timides ambitions.
Après deux semaines de négociations qui se sont éternisées, cette COP27 a donc un goût d’inachevé. L’Arabie saoudite et la Chine ont d’ailleurs exprimé leur refus de se plier à l’objectif d’un réchauffement à 1,5 degrés dans le texte final du sommet. Ce sommet était davantage dans une perspective de maintenance que d’initiative des objectifs. Un résultat peu glorieux donc, que Macron désire enterrer en organisant ce nouveau sommet, cette fois porté sur l’aide au pays pauvres pour faire face aux dangers que génère le réchauffement climatique.
A lire aussi : Coca-Cola et sa guerre contre l’écologie
Cet article Que sait-on sur le sommet du climat voulu par Macron en juin 2023 ? est apparu en premier sur VL Média.