Bien avant que Luis Enrique n’occupe le poste, Luis Fernandez a lui aussi été l’entraîneur principal du Paris Saint-Germain. Au début des années 2000, l’ancien international tricolore a accueilli une pépite en devenir : Ronaldinho. Génie du ballon rond, le Brésilien était aussi connu pour son amour de la fête. Une personnalité qu’a dû gérer Luis Fernandez, avec certaines décisions tranchées qui auront marqué cette période. Plus de deux décennies ont passé, mais l’attitude de la direction de l’époque lui reste encore en travers de la gorge.
Alors que l’épisode de la mise à l’écart d’Ousmane Dembélé par Luis Enrique pour le match de Ligue des champions perdu cette semaine face à Arsenal (2-0) fait parler, Luis Fernandez a été interrogé samedi sur sa propre expérience. Dans les colonnes de L’Équipe, il a raconté sa relation tumultueuse avec Ronaldinho. Avec d’abord un premier aveu : « Ronaldinho est, avec George Weah, le plus grand joueur que j’ai entraîné. » Mais le fêtard brésilien a fini par lui causer quelques problèmes. « Les gens de la sécurité me disaient qu’il faisait la bringue tous les soirs, on m’a averti que des filles venaient le voir dans sa chambre lors des mises au vert. »
« On m’a fait passer pour le méchant »
Obligé de réagir, Luis Fernandez a alors mis son joueur plusieurs fois à l’amende en le privant d’une place de titulaire ou en ne le faisant pas jouer du tout. Des décisions tranchées, mais selon l’intéressé un manque évident de soutien de la part du président déléguée du PSG à l’époque, Laurent Perpère. « Normalement le club aurait dû s’en occuper. Mais Laurent Perpère n’a pas voulu. On m’a fait passer pour le méchant de service alors que je défendais l’institution. »
Une manière de faire que n’a pas digérée le tacticien tricolore qui a avoué en avoir voulu à sa direction. « Oui, car ils n’ont rien fait. Le club m’a abandonné. La direction a laissé Ronaldinho la liberté de faire ce qu’il avait envie de faire. »