La succession d’Amazon Prime Video pour la diffusion du championnat de France de Ligue 1 n’a pas été une mince affaire pour la Ligue de football professionnel (LFP). Cet été, l’instance a finalement accepté la proposition de DAZN qui a été désigné diffuseur quasi exclusif pour la période 2024-2029 contre une somme de 400 millions d’euros par saison, tandis que beIN SPORTS a acquis un match par journée, pour 100 millions d’euros par saison. Mais DAZN a aussi signé une clause de sortie prévue en 2026 si le seuil d’1,5 millions d’abonnés n’est pas atteint. Et pour le moment, la plateforme en est encore très loin.
Très, très loin même, car d’après une information du journaliste Abdellah Boulma, « DAZN ne rassemblerait à ce jour qu’un peu plus de 100 000 abonnés sur l’ensemble de ses plateformes de diffusion ». Un résultat pour l’heure particulièrement préoccupant, d’autant que l’informateur a ajouté que sans un investissement conséquent, DAZN ne devrait pas pouvoir tenir financièrement plus de deux ans. Une issue qui prend certains airs du fiasco Mediapro en 2020.
Offres commerciales
Faisant référence à l’ancien et éphémère diffuseur qui avait tiré le rideau au bout de quatre mois, l’économiste du sport, Pierre Rondeau, a de son côté rappelé que « Mediapro s’est retiré alors qu’il comptait plus de 400 000 abonnés ». Si le contexte n’est pas exactement le même qu’il y a quatre ans, une partie du problème reste identique : le nombre d’abonnés n’est pas suffisant et l’argent ne rentre pas suffisamment dans les caisse du diffuseur.
Conscient du prix trop élevé annoncé au départ, DAZN a depuis fait une offre en descendant l’abonnement mensuel à 19,99 euros par mois. Cette offre s’est terminée fin septembre et a été remplacée par une nouvelle : un essai totalement gratuit d’une semaine pour tout nouvel abonné, avec possibilité de se rétracter sans frais dans le temps imparti. Une proposition commerciale valable jusqu’au 13 octobre. En attendant, la menace d’un nouveau fiasco demeure.