Vendredi soir, la saison 2024-2025 de Ligue 1 va débuter avec la rencontre Le Havre-PSG. Une toute première rencontre du championnat de France qui va être retransmise par le nouveau diffuseur principal, DAZN. Désigné sur le tard après les grandes difficultés de Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel, à vendre son produit, DAZN propose plusieurs niveaux d’abonnement, dont le basique revient à 29,99 euros par mois pour huit matchs sur neuf à chaque journée. Sans engagement, le prix monte à 39,99 euros. Et pour voir l’intégralité des rencontres, il faut donc aussi en passer par beIN SPORTS qui diffuse le premier ou le second choix de chaque journée, soit un total d’au moins 45 euros. De quoi refroidir les abonnés potentiels.
Et selon un chiffre donné mercredi par Pierre Ménès, c’est vers un crash industriel que ce dirigerait DAZN. L’ancien trublion du Canal Football Club a posté un message alarmiste sur ses réseaux sociaux. « Aujourd’hui, on vient de m’annoncer le chiffre hallucinant de 300 abonnés à DAZN. » Mais le journaliste de préciser dans la foulée : « Évidemment, je n’ai aucune confirmation, mais si c’est le cas, le désastre annoncé est en marche. » Un tel chiffre a évidemment beaucoup fait réagir dans les commentaires. Si bon nombre ont dit leur scepticisme sur la véracité de l’information, d’autres se sont ouvertement réjouis.
Vers un scénario Mediapro ?
La tendance « #BoycottDAZN » truste d’ailleurs le haut du classement sur X. L’idée de certains est de faire en sorte que l’avenir de DAZN ressemble à celui de Mediapro, diffuseur éphémère de la Ligue 1 avec sa chaîne « Téléfoot », et qui avait mis la clé sous la porte en décembre 2020, en plein milieu du championnat. À l’époque, le prix d’abonnement était moins cher que celui proposé par DAZN puisque pour 25,90 euros, les utilisateurs avaient accès à l’intégralité des matchs de Ligue 1, mais également à ceux de Ligue 2. Mais déjà à l’époque, le prix était jugé trop élevé et la chaîne n’avait jamais dépassé les 500.000 abonnés alors que les prévisions de départ tablaient sur 3,5 millions pour permettre une rentabilité.
Reste donc à voir si la tendance alarmiste se confirme ou non pour DAZN. Si le crash se profile, un scénario identique à celui de 2020 n’est pas à exclure. Mais que se passera-t-il alors ? La Ligue sera-t-elle une fois encore sauvée en partie par Canal+ qui avait récupéré les droits il y a quatre ans ? La fébrilité et l’inquiétude pourrait rapidement être de retour chez Vincent Labrune ainsi que les patrons de club.