Il y avait du beau monde, samedi, au stade de la Mosson. En pleine trêve internationale, le MHSC fêtait en effet ses 50 ans et la plupart des anciennes gloires du club héraultais avaient répondu présent pour l’occasion. Laurent Blanc, Albert Rust, Yanga-Mbiwa. Fleury Di Nallo, Vitorino Hilton ou Souleymane Camara étaient ainsi de la partie.
Plusieurs grands noms manquaient néanmoins à l’appel parmi lesquels Carlos Valderama, Eric Cantona ou Aimé Jacquet. Avant de rejoindre de rejoindre la DTN puis de devenir le sélectionneur de l’équipe de France, le natif de Sail-sous-Couzan avait enchaîné les expériences malheureuses, se faisant renvoyer de trois clubs en à peine plus de deux ans: à Bordeaux, Montpellier et Nancy.
« Il s’est fait virer comme un malpropre… «
Michel der Zakarian, qui a lui-même récemment pris la porte du club héraultais après un début de saison catastrophique, s’est souvenu des conditions de ce renvoi pour le moins brutal dans les colonnes de So Foot. « Je me souviens d’une défaite à Lyon, sa ville, 3-1, en février 90. Aimé Jacquet était le coach, il y avait eu un gros recrutement, avec Cantona et Paille, et on était derniers », a-t-il commencé pour resituer le contexte.
« Le président entre dans le vestiaire, il dit à Aimé: ‘Alors, qu’est-ce qu’on fait ? – Je ne sais pas, président, je suis perdu. – Tu es viré.’ Comme ça, devant tout le monde. On était tous estomaqués, a-t-il poursuivi. Il y a eu un long silence… Aimé était vraiment un bon coach, il nous faisait bien travailler. Il avait été triple champion de France avec Bordeaux et il se faisait virer comme un malpropre… »
En 2015, pour L’Equipe, Louis Nicollin était revenu sur le passage raté d’Aimé Jacquet à Montpellier. « L’un et l’autre, on a fait une bêtise. Lui aurait dû prendre une année sabbatique et nous, on aurait dû attendre une année pour le prendre. Car c’est un excellent entraîneur. Mais quand il est passé à Montpellier, Il ne s’était pas remis de son échec à Bordeaux, que Bez l’ait limogé. Ça c’est sûr », avait-il expliqué.