Les qualifications pour la Coupe du monde 2026 pourraient ne débuter que dans dix mois pour l’équipe de France, tout du moins si elle s’invite au Final Four de la Ligue des Nations en juin prochain. Pourtant, les Bleus semblent déjà tournés vers ce Mondial en Amérique du Nord. C’est le sentiment de Bixente Lizarazu, pour qui le récent Euro, achevé pour les hommes de Didier Deschamps sur une élimination en demi-finale, doit servir de base.
« Les Bleus doivent se servir de leur expérience de demi-finaliste du dernier Euro et des défauts observés au cours de ce tournoi comme on avait su le faire en 1996 après notre élimination contre la République tchèque au même stade de cette compétition, a-t-il confié dans les colonnes de L’Equipe. Toutes proportions gardées, j’ai le sentiment qu’un parallèle intéressant peut être fait entre ces deux équipes à vingt-huit ans d’intervalle. »
Aimé Jacquet, le visionnaire
Et l’ancien Bordelais de souligner le rôle joué par Aimé Jacquet. « Il a suivi une stratégie qui consistait à assurer une transition intergénérationnelle intelligente en se servant d’un grand tournoi pour préparer les plus jeunes au tournoi suivant. L’Euro 96 devait servir de terrain de travail à la Coupe du monde 98 », a-t-il explique. Une façon de faire louée par le passé par nombre de ses anciens joueurs.
« Le laboratoire Euro 1996 a été, à tous les niveaux, la meilleure préparation pour la Coupe du monde 1998. Je n’y étais pas, mais je pense que le groupe a sûrement été dans de meilleures dispositions physiques et psychologiques pour aller au bout », avait ainsi confié Vincent Guérin à So Foot au moment de se remémorer l’Euro 1996. Même son de cloche dans la bouche de Christian Karembeu. « On n’aurait jamais été champion du monde sans l’Euro 1996. Ce fut une expérience fondatrice pour le groupe et Aimé Jacquet a su s’en servir non seulement durant la Coupe du monde qui allait suivre mais également au moment de constituer son groupe. Il a été visionnaire. »