Julian Alaphilippe avait annoncé la couleur. Le coureur de la Soudal-Quick Step avait confié après les classiques canadiennes qu’il se tenait prêt pour la course en ligne des championnats du monde, à condition que Thomas Voeckler le sélectionne. C’est désormais chose faite.
Alaphilippe sera le leader d’une équipe de France qui aura plusieurs cartes à jouer, avec également Valentin Madouas, David Gaudu ou encore Romain Bardet. Est-il en mesure de décrocher un troisième titre mondial, après ceux conquis en 2020 ou en 2021 ? Le puncheur tricolore sort de deux années difficiles, et ne fait plus vraiment partie des références absolues sur les classiques. Mais avec sa saison 2024, avec une victoire d’étape sur le Giro, un bon niveau d’ensemble, et une récente 3e place au GP de Montréal, tout laisse espérer qu’Alaphilippe aura son mot à dire.
Alaphilippe « dans la plénitude de ses moyens »
Voici l’avis de Thomas Voeckler sur le sujet, sur le site de la FFC: « Je ne me pose pas la question de savoir si Julian est plus ou moins fort qu’en 2021 – ce qui est sûr, c’est que l’adversité a évolué. Quant à lui, c’est un coureur différent, mais dans la plénitude de ses moyens », estime le sélectionneur des Bleus.
Comment traduire les propos de Voeckler ? En rappelant que, depuis deux ou trois ans, le paysage des classiques a été marquée par l’émergence des cannibales que sont Mathieu van der Poel, Remco Evenepoel et Tadej Pogacar, qui seront les grands favoris de ces Mondiaux de Zurich. Mais on comprend aussi que, aux yeux de Voecker, on pourrait difficilement espérer un meilleur Alaphilippe pour ce grand rendez-vous.