Il venait de remporter Roland-Garros sur cette même terre battue, il venait de battre Novak Djokovic en finale de Wimbledon. Carlos Alcaraz se présentait comme favori de la finale du tournoi olympique de Paris 2024 face au joueur serbe. Mais il a perdu, s’inclinant en deux tie-breaks (7-3 puis 7-2) face à un Djokovic en transe pour décrocher le premier titre olympique de son immense carrière.
Battu dès les quarts de finale du tournoi de double aux côtés de son idole Rafael Nadal, Carlos Alcaraz n’a rapporté « qu’une » médaille d’argent à l’Espagne (l’une des quatre médailles d’argent de la délégation espagnole, qui en a décroché 18 au total, dont 5 en or), et il a eu beaucoup de difficultés à s’en remettre. Dans une interview accordée à la chaine YouTube Molusco TV ce week-end, le joueur de 21 ans a reconnu que cette défaite en finale lui avait fait beaucoup de mal : « C’était un moment difficile, car mon objectif depuis le début de l’année était de gagner la médaille d’or », a-t-il confié.
Alcaraz : « J’ai réagi en laissant mes sentiments prendre le dessus »
Après la défaite, Carlos Alcaraz avait été interrogé sur Eurosport par son compatriote Alex Corretja au bord du court, et pendant près d’une minute, le vice-champion olympique, en larmes, n’avait pas été en mesure de répondre aux questions. Avec sept mois de recul, il reconnait qu’il pensait à ce moment-là avoir laissé tomber son pays, alors qu’il était l’une des plus grandes chances de médailles d’or de sa délégation, avec les footballeurs, les marcheurs ou encore les poloïstes.
« Cette semaine-là, j’ai éprouvé le besoin de le faire et c’est peut-être une mauvaise chose de penser ça, d’avoir le devoir de faire quelque chose. Sur le coup, je ne l’ai pas compris (…). A ce moment-là, j’ai pensé que j’avais laissé tomber mon pays et le peuple espagnol en n’obtenant pas la médaille d’or que tout le monde attendait. C’est pour ça que j’ai réagi en laissant mes sentiments prendre le dessus. Parler devant les caméras, m’exprimer à ce moment‐là et montrer au pays et au monde ce que je ressentais, je pense que c’était nécessaire« . Ses larmes ont probablement attendri le peuple espagnol, qui lui pardonnera sans aucune problème, surtout s’il décroche l’or à Los Angeles ou à Brisbane. Il n’aura alors même pas 30 ans.