Les dirigeants du rugby ont décidé de taper du poing dans la table. Conséquence des dérives constatées lors de la dernière tournée des Bleus en Argentine, marquée par les mises en examen pour viol d’Hugo Auradou et Oscar Jegou et les propos racistes de Melvyn Jaminet. La nouvelle charte mise en place par la Fédération Française de Rugby interdit désormais aux Bleus de consommer de l’alcool sur les « lieux de performance », au premier rang desquels les vestiaires ou le centre national de Marcoussis.
La décision a évidemment suscité de nombreuses réactions, les joueurs ne manquant pas de souscrire au discours tenu par leurs dirigeants. Mais pour Dan Carter, ancienne gloire du rugby mondial, ce bannissement de l’alcool est incompréhensible. « Je ne peux pas croire que les supprimer soit une très bonne idée, franchement… Je ne condamne pas leur décision mais les plus beaux moments de ma carrière de rugbyman, je les ai probablement passés à boire une bière avec mes coéquipiers juste après le match, dans les vestiaires », a-t-il ainsi confié auprès de Midi Olympique.
Arrêté en état d’ivresse
« C’était notre moment à nous, notre instant sacré. C’était une façon de sacraliser le travail que nous avions accompli sur le terrain, a-t-il poursuivi. Mais je ne fais pas partie de l’environnement du XV de France : s’ils ont décidé que c’était la meilleure chose à faire, c’est que ce devait être à leurs yeux la meilleure façon de faire évoluer l’équipe. »
Joueur, Dan Carter avait été contrôlé en état d’ivresse au volant de sa voiture dans les rues de la capitale alors qu’il évoluait au Racing 92, présentant un « taux délictuel», soit supérieur à 0,8g/l. « J’ai fait une énorme erreur de jugement et j’ai laissé tombé mon club, les fans et, plus important encore, ma famille. Je laisse la police et la justice faire leur travail et me prépare à faire face aux conséquences. Je suis heureux que personne n’ait été blessé. Pardon », avait-il écrit sur les réseaux sociaux.