Son exil au Japon puis en Arabie saoudite a fait croire à certains qu’il avait arrêté le football. Impression trompeuse puisque Andres Iniesta était toujours en activité. Jusqu’à cet été et la fin de son contrat avec l’Emirates Club. Auteur de cinq buts et une passe décisive en vingt-trois apparitions, le milieu de terrain n’a pas pu empêcher la relégation de son équipe. Sans club depuis lors, il a donné rendez-vous à ses fans le 8 octobre prochain pour une annonce.
Sur ses réseaux sociaux, il a posté mardi un message avec une vidéo de lui prise de dos, avec son maillot du FC Barcelone. Mais son numéro 8 y apparait couché. De quoi faire clairement pensé à un départ à la retraite. En attendant de connaitre le fin mot de l’histoire, c’est une page XXL de l’histoire du football espagnol récent qui va se tourner. Et l’une des dernières du grand Barça des années 2000. Associé à Xavi lors de ses années blaugrana, Iniesta a participé pleinement à la domination sans partage de son équipe.
Un monument
Andres Iniesta, c’est par exemple neuf titres de champion d’Espagne entre 2005 et 2018. C’est aussi quatre Ligues des champions, six Coupes du Roi, sept Supercoupes d’Espagne ou encore trois Coupes du monde des clubs. Exilé au Japon, il a également remporté la J-League Division en 2023 avec son équipe du Vissel Kobe dont il était devenu entraîneur-joueur. International espagnol sélectionné à cent-trente reprises, il a été sacré champion du monde en 2010 et a remporté deux Euros consécutifs (2008, 2012).
Un palmarès complètement fou qui l’a amené à flirter avec le Ballon d’Or. Quatrième en 2009 et 2011, il a aussi été troisième en 2012, tandis qu’il a frôlé le Graal en 2010, terminant deuxième derrière Lionel Messi. Le 8 octobre prochain, Andres Iniesta tournera très probablement la page. Un peu à l’image d’un Raphaël Varane pour le football français, un monument du football ibérique s’apprête à raccrocher.