La nouvelle de son transfert avait fait l’effet d’un coup de tonnerre outre-Atlantique. Le 2 février dernier, les fans des Dallas Mavericks ont dû vérifier que nous n’étions pas le 1er avril : Luka Doncic était transféré contre Anthony Davis à la surprise générale. Grand ami de LeBron James qu’il a rejoint sous le soleil californien il y a six saisons, l’homme au monosourcil est arrivé dans le Texas dans un climat plus qu’hostile et avec une incroyable pression.
Nico Harrison, directeur général des Mavericks et ennemi public numéro un à Dallas, a confié vouloir ce « trade » dans une optique de « win now » (victoire immédiate) – alors même que sa franchise était finaliste la saison passée (défaite 4-1 contre les Boston Celtics). Les premières minutes de Davis sous son nouveau maillot ont rassuré les fans en détresse : dans la victoire contre Houston six jours après le transfert du siècle, il a compilé 26 points, 16 rebonds, 7 passes et 3 contres en seulement 30 minutes. Mais le pire est arrivé : le natif de Chicago s’est blessé seul à la cuisse et a manqué six semaines de compétition.
Le sort s’est acharné sur les pauvres Mavericks qui ont perdu le 4 mars leur autre star Kyrie Irving pour le reste de la saison (rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche). Sept autres joueurs de la franchise texane ont rejoint l’infirmerie – la possibilité d’un forfait de Dallas à cause d’un manque de joueurs a été évoquée, ce qui aurait une première dans l’histoire de la NBA.
4 victoires en 4 matchs !
AD a finalement retrouvé les parquets le 24 mars dernier à Brooklyn et si sa performance a été discrète (douze points points et six rebonds en 26 minutes), son équipe l’a emportée. Laissé au repos le lendemain face aux Knicks, le joueur dix fois All-Star a contribué au succès face au Orlando Magic (quinze points et sept rebonds) puis est monté en puissance contre les Bulls (18 points, sept rebonds et cinq passes décisives). Ces trois victoires en autant de déplacements remettent les Mavs (37 victoires, 38 défaites) dans la course vers les neuvième et dixième place qualificatives pour le play-in tournament.
La lutte avec les Sacramento Kings et les Phoenix Suns s’annonce féroce mais Dallas compte 1,5 victoire d’avance au classement sur la franchise de l’Arizona. Sa recrue porte-bonheur joue encore peu (30 minutes maximum par match) mais semble retrouver ses moyens et s’adapte bien aux systèmes du coach Jason Kidd. Si l’espoir d’un titre s’est envolé avec la blessure d’Irving, les Mavericks peuvent légitimement penser aux playoffs. La probabilité d’une série contre les Los Angeles Lakers est mince mais elle existe – et elle fait saliver tous les amoureux de la balle orange.