Ses retrouvailles avec les Bleus ont tourné au cauchemar pour Antoine Dupont. Si le XV de France, malgré sa défaite face à l’Angleterre, a remporté le Tournoi des Six Nations, le demi de mêlée tricolore a vu son monde s’effondrer dans un ruck, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit. Une blessure synonyme de fin de saison et de longs mois d’absence, son retour étant espéré au mieux pour l’automne prochain.
Pour autant, Jonny Wilkinson, qui a dû composer avec plusieurs grosses blessures au cours de sa carrière n’est pas inquiet pour le joueur du Stade Toulousain, convaincu qu’il reviendra encore plus fort. « Ce n’est pas trop à moi de lui donner un conseil, c’est lui qui est un exemple pour les autres. Voilà, les blessures font partie du jeu. Elles sont difficiles à vivre, mais elles peuvent être des opportunités de croissance. Ce que j’ai appris, c’est que chaque épreuve a quelque chose à nous enseigner », a-t-il ainsi confié dans une interview accordée à Midi Olympique.
Antoine Dupont est déjà passé par là…
« Antoine est un leader et sa capacité à surmonter cette nouvelle épreuve en fera une version encore plus forte de lui-même, a-t-il renchéri. L’important, c’est de rester positif, de continuer à se battre et d’en tirer des leçons pour l’avenir. Ces épreuves permettent de développer une mentalité plus résiliente et une meilleure compréhension de soi-même. » Antoine Dupont ne sera pas en terrain connu puisque l’ancien Castrais a souffert d’une blessure identique contre le même adversaire en 2018.
Le demi de mêlée avait finalement rejoué en Top 14 en octobre 2018, huit mois plus tard. « Cette blessure m’a sûrement beaucoup apporté. J’ai été plus global dans l’approche de ma performance. Car avant, j’allais sur le terrain, je m’entraînais, je repartais. Là, j’explorais plus de paramètres. Depuis, je suis sans doute plus sérieux, plus consciencieux », avait-il confié à ce sujet à l’automne 2023, ajoutant : « Ça a été long mais malheureusement, ce sont les seuls moments où l’on peut se reposer physiquement et mentalement, a-t-il ainsi souligné. On est dans des cadences qui sont très élevées, on joue trente matches par an, on a quatre semaines de vacances et on repart. On a un rythme qui ne nous permet pas de souffler. Et au final, ça va être ma dixième saison. Cette blessure a été un moment pour faire autre chose, pour mûrir plus rapidement. »